Pendant que François Fillon est en campagne à La Réunion, ses proches tentent par tous les moyens d’éteindre la polémique née de l’enquête sur les emplois présumés fictifs de sa femme et de deux de ses enfants. Ce matin dans Le Journal du Dimanche, quatre ténors de la droite en appellent dans une tribune au respect de la séparation des pouvoirs.

«Ceux qui ont en charge d’appliquer la loi doivent la respecter.» Ce sont quatre éminents représentants du pouvoir législatif, les présidents des groupes de la droite et du centre à l’Assemblée nationale, Christian Jacob et Philippe Vigier, et au Sénat, Bruno Retailleau et François Zochetto, qui invoquent le principe de la séparation des pouvoirs en s’adressant directement au pouvoir judiciaire et aux juges qui enquêtent sur l’affaire Fillon. Ils estiment dans une tribune publiée dans Le Journal du Dimanche que l’élection présidentielle a été prise en otage et que la justice ne doit pas s’aventurer sur le terrain de la politique et des médias. Ils y voient une attaque préparée de longue date pour atteindre le représentant de la droite et du centre à un moment choisi. Une prochaine mise en examen ? Ils considèrent aussi que les responsables de l’enquête ont manqué à leur obligation de discrétion et dénoncent une faute. Avec cette tribune, le camp Fillon reste dans la droite ligne de la conférence de presse de lundi dernier : contester la légitimité et la compétence du Parquet national financier en charge de l’enquête. Selon Le Journal du Dimanche, comme pour Le Canard Enchaîné de mercredi, les juges excluraient à ce stade un classement sans suite. Cela pourrait rapprocher François Fillon d’une mise en examen dont il dit lui-même qu’elle l’empêcherait d’être candidat à l’Elysée. Ce dimanche 12 février à la mi-journée cependant, «aucune décision» n’a encore été prise, ni «aucun calendrier fixé», indique le Parquet national financier.  rfi.fr