Lors de son meeting, la candidate du Front national impliquée dans une affaire d’emplois fictifs s’en est prise à la justice française.
Les nouveaux rebondissements judiciaires concernant les «affaires» de la candidate frontiste ont beaucoup parasité la réunion publique qu’elle a présidée hier à Nantes. La justice soupçonne une possible fraude impliquant la création d’emplois fictifs au Parlement européen organisée au détriment de l’Union européenne. Le Monde a notamment évoqué un «document très compromettant» saisi lors d’une perquisition en début de semaine. Marine Le Pen a annoncé cette semaine qu’elle refusait de répondre aux questions de la justice qui enquête sur cette affaire.
«Ils sont là pour appliquer la loi, pas pour l’inventer»
Comme si cela ne suffisait pas, Frédéric Chatillon, un très proche de la présidente du Fn, a été mis en examen pour la seconde fois dans l’affaire du financement des campagnes du Front national. Si elle n’a pas précisément fait allusion à ces deux actualités judiciaires, Marine Le Pen a tout de même violemment attaqué «les magistrats», qui «sont là pour appliquer la loi, pas pour l’inventer, pas pour contrecarrer la volonté du peuple, pas pour se substituer au législateur». «Si un magistrat souhaite changer la loi parce qu’elle ne lui convient pas, c’est simple, il se met en congé et se présente aux élections», a ajouté l’ancienne avocate.
Si elle a promis «d’augmenter les moyens de la justice», Marine Le Pen a surtout attaquée ceux qui l’appliquent. «La formation des magistrats sera revue, parce qu’on ne peut plus supporter le laxisme qui prévaut dans la magistrature aujourd’hui», a-t-elle précisé, sans en dire davantage.
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