France – Lutte contre le jihadisme : Macron annonce la mort du chef de l’Etat islamique au Sahel

Adnan Abou Walid al-Sahraou n’est plus une menace. Le chef du groupe jihadiste Etat islamique au Grand Sahara (Eigs) a été éliminé par la force Barkhane qui vit ses dernières heures.Par Malick GAYE –
C’est une menace de moins. Les forces françaises ont tué le chef du groupe jihadiste Etat islamique au Grand Sahara (Eigs), Adnan Abou Walid al-Sahraou, dans la nuit du mercredi au jeudi dernier. C’est Emmanuel Macron, lui-même, qui a annoncé ce «succès majeur». «Il s’agit d’un nouveau succès majeur dans le combat que nous menons contre les groupes terroristes au Sahel», s’est réjoui le Président français sur Twitter.
Ce n’est pas la première fois que Paris se débarrasse d’un chef jihadiste. En effet en juin et juillet, Paris avait déjà annoncé la mort ou la capture de plusieurs cadres de haut rang de l’Eigs par la force française Barkhane et ses partenaires, dans le cadre de sa stratégie de cibler les dirigeants et les cadres des organisations jihadistes.
Le responsable du rapt, en novembre 2013, de deux journalistes français de Radio France internationale (Rfi) tués après quelques jours de captivité, a été tué au mois de juin passé. Baye Ag Bakabo est tué par Barkhane le 5 juin passé avec 3 autres terroristes qui préparaient un attentat contre la présence occidentale dans le Nord du Mali.
Baye Ag Bakabo n’est pas la première figure du jjihadisme sahélien à tomber sous les balles de la France. Le chef historique d’Aqmi, l’Algérien Abdelmalek Droukdal, avait été tué en juin. Un sort aussi réservé à Ba Ag Moussa, décrit comme le « chef militaire» du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Gsim), affilié à Al-Qaida, et un «cadre historique de la mouvance jihadiste au Sahel». L’objectif demeure constant. La France souhaite démanteler les réseaux de jihadistes au Sahel. En éliminant les chefs, Paris espère plonger ses réseaux dans l’incertitude. Et ceci conjugué au conflit de succession, donne au moins le temps de contenir la menace à défaut de l’éradiquer.
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