Il y a quelques semaines, la direction du Parti socialiste caressait l’espoir d’une participation de 3 millions d’électeurs à la primaire. Au moins 2 millions pour que «cela donne une impulsion», a dit Solférino la semaine dernière, avant de préciser qu’à 1,5 million, ce serait un succès. 24 heures après la fermeture des bureaux de vote, le chiffre définitif de la participation se fait toujours attendre.

La primaire de la gauche en France attire encore les attentions. Que s’est-il passé ces dernières heures, entre les différentes annonces ? Solférino plaide le bug, l’erreur humaine d’un permanent.
Certains parlent d’«amateurisme». Beaucoup y voient au contraire le signe d’un tripatouillage pour gonfler une participation bien maigre. L’im­pression désastreuse perdure et elle s’ajoute au constat d’une mobilisation très moyenne.
Seule certitude, il manque encore dans les derniers chiffres transmis quelque 300 bureaux de vote. Le décompte sur 7 208 bureaux soit 95% est en revanche validé par les 7 mandataires des 7 candidats. Et le nombre de voix s’établit à 1 580 000 votants. Il y en a au total 1 700 000, a assuré ce lundi Jean-Christophe Cam­badélis.
L’entre-deux tours s’annonce quoi qu’il en soit comme très dur. Terminé les échanges globalement cordiaux d’avant premier tour avec un avant-goût dès di­manche de Manuel Valls. Le choix à faire est «très clair», a dit le candidat entre une «défaite programmée» et des promesses ir­réa­lisables, comprendre avec Be­noît Hamon, et une «victoire pos­sible de la gauche crédible», la sienne.
Benoît Hamon a refusé de répondre. «Je n’ai pas dénigré qui que ce soit dans cette campagne, je ne procède pas par oukases». Le candidat arrivé en tête veut pour l’instant en rester à sa stratégie : «la pédagogie». Echanges musclés pourtant en vue mercredi pour le débat de l’entre-deux tours sur l’économie, sur la laïcité, sur les réfugiés…
Benoît Hamon a enregistré lundi le ralliement de Martine Aubry et ses amis, quand un nouveau membre du gouvernement s’est prononcé pour Manuel Valls : le secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement, André Vallini, fidèle de longue date de François Hollande.
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