Le Front de résistance nationale a annoncé hier son plan d’actions pour la satisfaction de ses revendications en perspective de la Présidentielle de 2019.

Le Front de résistance nationale démocratique et sociale (Frn) ne lâche pas le pouvoir. Cette plateforme de l’opposition compte faire en sorte que ses revendications soient prises en compte avant l’élection présidentielle du 24 février 2019. A cet effet, une marche est prévue au courant de ce mois de novembre. «On est en face d’un pouvoir qui ne discute pas, ne négocie pas et qui fixe de façon unilatérale les règles du jeu électoral. Nous avons rappelé nos exigences : la nomination d’un ministre de l’Intérieur non partisan. On ne peut pas organiser des élections avec un ministre de l’Intérieur qui dit publiquement qu’il fera tout pour que son parti gagne», a rapporté Moctar Sourang, hier au terme d’une rencontre au siège de Bokk gis gis entre le Frn et le Groupe de recherche et d’appui conseil pour la démocratie participative et la bonne gouvernance (Gradec), organisation membre de la Société civile.
En attendant l’opposition va saisir par correspondance le ministre de l’Intérieur pour «exiger» le fichier électoral. Si Aly Ngouille Ndiaye a déjà répondu que le fichier sera remis aux candidats 15 jours avant l’élection présidentielle, «conformément à la loi», M. Sourang a une autre lecture du Code électoral. Le leader de l’Union nationale patriotique (Unp) de menacer : «Dans le Code électoral, il est dit que chaque parti, pour ne pas dire coalition, a le droit de disposer du fichier électoral. Nous allons écrire au ministre de l’Intérieur et s’il ne répond pas, nous allons envahir le ministère.» Le Frn se dit «très inquiet de l’absence de dialogue et de la volonté affirmée du gouvernement de faire un forcing pour publier le moment venu ses propres résultats».
Par ailleurs, l’opposition demande au gouvernement de «reporter» la réunion avec le Groupe consultatif qui doit se tenir dans les prochains jours à Paris. «En Côte d’Ivoire et en Guinée, à l’approche des élections, ils ont reporté la tenue de la réunion de ce Groupe consultatif pour permettre au Président nouvellement élu d’engager son pays et de pouvoir négocier au nom de ce pays. On ne comprend pas cet empêchement», déplorent Moctar Sourang, Boubacar Camara, Mamadou Lamine Dianté et Cie. S’ils maintiennent la réunion, préviennent-ils, «on va manifester dans les rues de Paris». Enfin, le Frn a enregistré l’adhésion de Cheikh Hadjibou Soumaré, Boubacar Camara, Moustapha Guirassy, trois candidats déclarés à la Présidentielle.
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