Le collectif des familles victimes de Gadaye Extension a reçu hier le ministre-conseiller, Isma Dioum, envoyé par le cabinet du président de la République pour rencontrer les victimes. Ce dernier, reçu en masse par les victimes, a pris bonne note des demandes de ces dernières par­mi lesquelles on peut noter un dédommagement dans les plus brefs délais.
Isma Dioum, face à l’assistance, a laissé entendre : «Je transmettrai avec fidélité vos demandes et souhaits au chef de l‘Etat. Vous avez gagné vos combats, maintenant ce qui reste c’est de mettre à exécution la décision de justice. Le chef de l’Etat est là pour satisfaire la demande des populations. Nous allons faire un rapport explicatif qui, une fois qu’il sera déposé sur sa table, permettra au Président de prendre les décisions nécessaires. Et une fois informé, il vous recevra au Palais pour discuter avec vous.»
Le ministre-conseillé n’a pas manqué de magnifier le geste des victimes. «La République ne doit pas être par des épreuves de force mais plutôt par des règles de droit. Babacar Fall dit Mbaye Fall, aujourd’hui il peut être considéré comme un escroc  et le Tribunal à toute les preuves nécessaires pour pouvoir con­dam­ner ce promoteur.»
Pour le vice-président du collectif des victimes de Gadaye Extension : «Mbaye Fall est activement recherché par les éléments de la brigade de recherches. A deux reprises, ces derniers se sont rendus chez lui pour le cueillir, mais il a disparu dans la nature. D’ailleurs, les deux ans de prison auxquels le Tribunal l’a condamné sont une peine de clémence. Car, 253 maisons détruites, c’est trop pour purger 2 ans seulement.»
«J’entends les gens me taxer de voleur et d’escroc. Mais je vais interjeter appel», annonce le promoteur Mbaye. Ce dernier, joint par téléphone, indique que «les gens qui se plaignent n’ont pas d’autorisation de construire. Quand je procédais aux démolitions, j’avais reçu une autorisation du sous-préfet de Dagoudagane. Ce qui fait que j’étais assisté de 50 éléments de la Lgi (Légion de gendarmerie d’intervention) et des agents de la Descos (Direction de surveillance et de contrôle de l’occupation de sols de Dakar)», informe Mbaye Fall qui dit détenir des documents légaux attestant de sa propriété du site en litige.
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