Gala annuel de la Cjrs : Abdoulaye Kamara du Quotidien primé en presse écrite

Depuis 2003, le département de Vélingara existe dans les colonnes du journal Le Quotidien par sa plume. Abdoulaye Kamara, amoureux des lettres et prédestiné au journalisme, a remporté, vendredi dernier, le Grand Prix presse écrite à l’occasion du Gala annuel de la Convention des jeunes reporters du Sénégal (Cjrs).Par Mame Woury THIOUBOU –
Les meilleures productions journalistiques ont été récompensées, ce vendredi, par la Convention des jeunes reporters du Sénégal (Cjrs). Le Quotidien s’est particulièrement illustré à cette cérémonie en remportant le Prix de la presse écrite. Abdoulaye Kamara, le correspondant du journal à Vélingara, remporte ainsi une des récompenses les plus convoitées de ce concours. Son reportage sur les métiers en perte de vitesse a convaincu le jury. «J’ai écrit sur l’artisanat, les forgerons surtout. Je voulais écrire sur les métiers qui sont en voie de disparition au Sénégal. Dans notre zone, ce sont les métiers comme l’horlogerie, le tissage, les réparateurs de vélos. Mais quand j’ai interrogé un forgeron, il m’a dit que son métier se porte très bien et que même, sans eux, l’agriculture ne marcherait jamais bien ici. Ça m’a intéressé encore plus quand j’ai rencontré un étudiant de l’Isep de Bignona qui, quand il est en vacances, rejoint la forge de son papa pour travailler», explique Abdoulaye Kamara à propos de l’article primé.
«J’ai toujours aimé l’écriture »
Titulaire d’une licence en littérature option anglais à l’Université de Dakar, Abdoulaye Kamara est un amoureux du livre. «Je suis un littéraire, j’ai toujours aimé la lecture, j’ai toujours aimé l’écriture», indique-t-il. Aujourd’hui Principal du Collège d’enseignement moyen de Kandiaye à Vélingara, Abdoulaye Kamara a fait ses débuts dans le journalisme en 2002, quand il intègre la rédaction de la radio 7Fm, (Groupe Com7). Aux côtés de Jacqueline Fatima Bocoum puis Racine Talla, Mohamed Abiboulah Fall, Tidiane Tamba, entre autres, il commence son apprentissage du métier. En 2003, cap sur Le Quotidien où les artisans des premiers numéros du journal ont encadré cette jeune recrue. «J’ai rejoint le Groupe Avenir Communication qui était à la Sodida. J’y ai passé quelques semaines dans la rédaction au contact de la bande à Soro Diop, Pape Samba Diarra, Mohamed Guèye, Baye Ousmane Ndiaye, Mame Saye Diop, Mamadou Ticko Diatta.» Une formation sur le tas qui va se poursuivre une fois qu’il quitte Dakar pour la Casamance pour y devenir le correspondant du journal. «Je n’avais pas forcément un contact physique avec la rédaction, mais les retours et les corrections sur mes envois, je crois que ça a participé à ma formation.» Abdoulaye Kamara se voyait bien au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti) pour parfaire son projet de vie. Mais plusieurs tentatives infructueuses n’ont pas suffi à l’écarter de sa passion. Il garde particulièrement en mémoire cet épisode où devant passer l’oral, il arrive légèrement en retard et bute sur le refus de l’examinateur de le recevoir. «C’était comme un film pour moi. Ça a carrément cassé mon élan et c’est ainsi que je suis entré dans l’enseignement, et j’ai voulu poursuivre ce rêve d’être lu dans les journaux», raconte-t-il. Depuis, des sessions de formation organisées dans la région, des séminaires, avec notamment le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) sur l’enquête, le reportage, sur la manipulation en période électorale, ont fortifié une plume déjà prometteuse.
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