En Gambie, l’agression du journaliste Kebba Jeffang, du journal privé Foroyaa, lors d’une
conférence de presse à laquelle participaient notamment le ministre des Affaires trangères, Ousainou Darboe, et celui de l’Intérieur, Mai Fatty, provoque l’émoi des professionnels de la presse. Selon le Syndicat de la presse gambienne, cela rappelle
les périodes sombres sous Yahya Jammeh. Les journalistes gambiens demandent des signes évidents de changement au gouvernement d’Adama Barrow. Selon des témoignages et le récit du journaliste, Kebba Jeffang aurait été agressé pour avoir posé une question, qui a déplu aux militants du pouvoir.
Ces militants du président Barrow l’ont frappé avant de l’expulser de la salle. «Il s’est rendu lui-même à l’hôpital pour se faire soigner, puis il est allé déposer une plainte à la police. Je l’ai encore revu, et j’ai pu constater comment il était traumatisé.
L’attaque était si violente qu’il en a été terrifié même quand il en parlait à la police», indique Saikou Jammeh, secrétaire général de Gambia Press Union.
Selon Gambia Press Union, cette attaque contre le journaliste Kebba Jeffang du journal
Foroyaa est une attaque contre la liberté d’expression. Il faut que le gouvernement se montre ferme pour leur défense. «Nous souhaitons que le gouvernement demande à la police de faire arrêter ceux qui ont attaqué notre collègue. Et il faut qu’il y ait une forme de justice et il faut que notre collègue soit dédommagé de ce qu’il a subi», ajoute-t-
il. Sous le régime de Yahya Jammeh, les Organisations de défense de droits de l’Homme,
dénonçaient régulièrement les atteintes à la liberté de la Presse.
Plusieurs journalistes emprisonnés ou contraints à l’exil à l’époque ont espérer un vent nouveau sous Adama Barrow.
Bbc/Afrique