Les autorités chinoises montrent de plus en plus de fermeté envers les navires chinois impliqués dans la pêche Illicite non-réglementée et non-déclarée (Inn). Greenpeace qui donne cette information renseigne que «le ministère chinois de l’Agriculture a gelé les subventions de trois compagnies chinoises impliquées dans des activités de pêche Inn en Afrique de l’Ouest».
C’est un pas qui vient d’être franchi dans la lutte contre la pêche Illicite non réglementée et non déclarée (Inn). Dans un document, l’Ong Greenpeace informe que «le ministère chinois de l’Agriculture (MoA) a gelé les subventions de trois compagnies chinoises impliquées dans des activités de pêche Illicite, non déclarée et non réglementée en Afrique de l’Ouest». Selon Greenpeace, «ces mesures illustrent une fermeté de plus en plus grande des autorités chinoises envers les navires battant pavillon chinois qui sont impliqués dans une pêche Inn». Dans le même document, l’on informe que ledit ministère «a suspendu le certificat de pêche lointaine de la compagnie Lian run pelagic fishery Ltd». Cette dernière, précise-t-on, «a un lourd historique de pratique de pêche Inn durant des années et est contrainte à l’arrêt total de l’ensemble de ses opérations de pêche lointaine impliquant 30 navires au total». «Le ministère a également annulé les subventions en carburant pour les navires appartenant à deux autres grandes compagnies chinoises de pêche lointaine», a-t-on informé. Greenpeace rappelle que «le printemps dernier, des navires de ces trois compagnies ont été appréhendés au large de la région ouest-africaine lors de patrouilles conjointes menées par Greenpeace et des inspecteurs de pêche des pays concernés». Greenpeace souligne avoir «remis aux autorités ouest-africaines et chinoises des preuves portant sur diverses infractions, notamment des filets non réglementaires, des ailerons de requin et des activités de pêche sans autorisation». «Ces éléments ont significativement contribué á aider le ministère chinois dans sa croisade contre la pêche Inn, impliquant des navires battant pavillon de la Chine», a-t-on déclaré. D’après cette organisation, «la Chine est en train de prendre des mesures pour restreindre les activités de pêche lointaine de 2 900 navires dans leurs principales zones de pêche». A en croire les auteurs de ce document, «depuis 2016, le gouvernement chinois a annulé environ 90 millions d’euros de subventions pour 264 navires de pêche appartenant à 78 compagnies chinoises de pêche lointaine».
Partant de ce fait, Dr Ibrahima Cissé, responsable de la campagne océans de Greenpeace Afrique, a soutenu que «les initiatives des gouvernements africains contre la pêche Inn seraient plus efficaces s’ils établissaient un système d’échange d’informations sur les navires illégaux opérant dans leurs eaux». D’après M. Cissé, «les gouvernements africains doivent partager ces informations avec les Etats du pavillon des navires qui enfreignent les règlements ainsi qu’avec les pays où sont basées les compagnies à qui ces navires appartiennent». C’est d’ailleurs un des manquements notés dans le cadre de cette lutte, car d’après Greenpeace, «outre l’arrestation de navires dans les eaux guinéennes», elle avait «également effectué des patrouilles conjointes avec les autorités compétentes dans les eaux du Sénégal, de la Guinée, de la Guinée-Bissau et de la Sierra Leone». Malheureusement, renseigne-t-on, «aucune information n’a été transmise par les pays d’Afrique de l’Ouest aux autorités chinoises sur les infractions commises par des navires chinois dans cette région lors de ces patrouilles conjointes». «Par conséquent, les Etats du pavillon comme la Chine ont du mal à sanctionner les agissements de ces navires», a-t-on déploré.
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