Les accidents de la route sont une préoccupation majeure pour le général de Division Jean Baptiste Tine, Haut commandant de la Gendarmerie. Lors de sa rencontre avec l’Association nationale des personnes accidentées vivant avec un handicap, il a fait montre de sa volonté de mettre en place un centre de formation de la sécurité routière. Une idée largement partagée par l’Anpavh.

Le Haut commandant de la Gendarmerie nationale, Jean Baptiste Tine, a annoncé la création d’un centre de formation de la sécurité routière. C’était jeudi dernier lors de l’audience qu’il a accordée à l’Association nationale des personnes accidentées vivant avec un handicap (Anpavh). Selon lui, cette structure est destinée «à former des spécialistes et à professionnaliser la gestion de la sécurité routière» sur les grands axes routiers. Il a promis de réduire les accidents à travers le plan dénommé «Réagir, réduire et intervenir sur les routes». Ce plan consiste à équiper les brigades de gendarmerie en matériels spécifiques.
Selon toujours le général de Division Jean Baptiste Tine, la lutte contre l’insécurité routière va au-delà de leurs responsabilités. «C’est une des raisons d’être à la gendarmerie qui va apporter les réponses les plus appropriées à ce fléau», fait-il savoir.
Dans le cadre de la mise en œuvre des politiques publiques décidées par le gouvernement, M. Tine entend lutter contre l’insécurité sur les routes. Il a une orientation qui repose sur trois axes majeurs.
Le premier consiste à créer un centre national de formation sur la sécurité routière destiné à professionnaliser la gestion de la sécurité publique pour mieux prendre en compte le problème de l’insécurité routière. Il compte ériger ces brigades dans les chefs-lieux de département afin d’avoir une brigade routière bien équipée dans chaque département. Son souhait est que ces actions soient appuyées par un plan destiné à donner plus du relief à l’action de la gendarmerie dans le domaine de la lutte contre l’insécurité.
L’objectif de ce plan est de réduire les accidents graves et intervenir sur les routes. «C’est un plan de dotation capacitaire destiné à équiper les unités que j’ai évoquées, à savoir les brigades routières qui seront implantées dans chaque département», a dit le colonel Pape Diouf, selon qui chaque semaine la gendarmerie encaisse la somme de 25 millions de francs Cfa pour le compte du Trésor public dans les contraventions.
Satisfait de ce qu’il a entendu au cours de cette rencontre avec le général de Division Tine, le président de l’Anpavh indique que leur bataille tourne autour de la prévention, la collecte d’informations et l’intervention en cas d’accident. Et c’est pour voir comment réduire les accidents de la route qu’ils veulent travailler ensemble avec la gendarmerie.
Selon M. Ndoye, le Haut commandant de la Gendarmerie nationale a vraiment livré un message qui peut apporter beaucoup de choses. «Cette collaboration nous lie avec la Police nationale, la Brigade des sapeurs-pompiers, mais aussi avec les ministères qui sont concernés par ce secteur», ajoute-t-il. Et pour lutter efficacement contre les accidents aux Sénégal, il a suggéré la création d’une brigade d’éducation routière. «C’est une brigade qui ne va pas veiller seulement sur le parc automobile, mais aussi sur les citoyens qui se comportent mal. Une brigade qui va sanctionner de la même manière les conducteurs», précise-t-il.
Pour lutter contre les accidents de la route, sensibiliser les populations sur les causes et les conséquences des accidents de la circulation et toute sorte d’accident, sur la sécurité publique, la lutte contre le terrorisme, l’Association nationale des personnes accidentées vivant avec un handicap (Anpavh) tient à mettre en place un organe de presse, karanguetv.com, pour mieux porter le message de la sensibilisation. Elle a saisi l’occasion pour lancer un single qu’elle a composé pour «sensibiliser les usagers de la route et discuter sur le renforcement de la sécurité publique et routière». D‘après le président de cette association, Ousmane Ndoye, les accidents sont très coûteux. «On assiste à un problème de prise en charge des victimes d’accidents qui entraîne des pertes en vies humaines ou des accidents dus à la lenteur des paiements», relève-t-il.