Des avocats de Ousmane Sonko ont exposé, hier à Genève, devant les responsables du Haut-commissariat de l’Onu aux droits de l’Homme, la situation de leur client, avant de plaider sa libération et sa participation au scrutin présidentiel du 25 février 2024.Par Amadou MBODJI – 

La défense du leader du parti dissous Pastef veut donner une dimension internationale à son combat pour la libération de son client, Ousmane Sonko, admis au service de réanimation de l’hôpital Principal de Dakar. Ce, après 20 jours de grève de la faim qu’il observe. Ainsi, des avocats de Ousmane Sonko ont rencontré, hier vendredi à Genève, les responsables du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme. Une rencontre au terme de laquelle Me Juan Branco, l’avocat franco-espagnol du leader du parti dissous Pastef, s’est expliqué devant la presse en dévoilant leur démarche auprès de ces autorités onusiennes qui les ont reçus. «(Maître) Larifou a commencé par présenter la situation de Ousmane Sonko. L’urgence absolue à laquelle il est confronté est la nécessité d’intervenir auprès des autorités pour mettre fin à cette persécution inacceptable. Et, on a détaillé l’ensemble des autres éléments», déclare Juan Branco, qui avait fait l’objet d’une expulsion du Sénégal après avoir franchi «illégalement ses frontières» selon les autorités sénégalaises, qui l’avaient placé «sous contrôle judiciaire». «On est à six mois d’une élection qui est fondamentale», ajoute l’avocat franco-espagnol, avant de souligner : «Pour qu’il (Ousmane Sonko) puisse se présenter, il faut qu’il soit libre.» La libération de Ousmane Sonko reste une grosse préoccupation pour les avocats.
Ce que les conseils du leader du parti dissous Pastef ont demandé aussi à cette structure onusienne, c’est  surtout de «s’intéresser en profondeur à l’aspect caché des violences politiques en cours actuellement au Sénégal».
Me Saïd Larifou, l’autre avocat de Ousmane Sonko, a tenu à lancer un message aux dirigeants politiques sénégalais : «Que les autorités sénégalaises sachent que le monde entier a fixé le regard sur le Sénégal.»
Ces avocats de Sonko diront, pour finir, qu’ils vont user de tous les «moyens juridiques et diplomatiques» pour obtenir gain de cause.
ambodji@lequotidien.sn