La ville de Pikine (banlieue de Dakar) vient d’être dotée d’une nouvelle station de mesure de la qualité de l’air, indique un communiqué transmis à l’Aps, mercredi. La cérémonie d’inauguration, présidée par le Préfet Hamdy Mbengue, s’est déroulée en présence du maire de Pikine, Abdoulaye Timbo, du Directeur de la réglementation environnementale et du contrôle (Drec), Baba Dramé, mais également des responsables de l’Unité environnementale et sociale du Cetud (Conseil exécutif des transports urbains durables), selon la même source.
«La nouvelle station de mesure de la qualité de l’air de Pikine fait partie d’un réseau de sept stations fixes de mesure de la qualité de l’air réparties entre les départements de Dakar, Guédiawaye et Pikine», précise le texte, soulignant qu’elle a été acquise dans le cadre du projet Bus rapid transit (Brt), en partenariat avec le Cetud.
Son exploitation a été confiée au Centre de gestion de la qualité de l’air (Cgqa) logé à la Drec, selon le texte qui rapporte par ailleurs qu’à l’aide de ce dispositif, «la qualité de l’air est mesurée en continu».
En outre, souligne le communiqué, à partir de ce dispositif, «les niveaux de pollution de l’air sont quotidiennement diffusés sous la forme d’un Indice de la qualité de l’air (Iqa), outil d’aide à la décision et d’information des populations pour une préservation de leur santé».
Le document rappelle que «l’économie sénégalaise perd annuellement 900 milliards de francs Cfa par an du fait de dysfonctionnements induits par la pollution automobile, la congestion, l’insécurité routière et le bruit». «Ces pertes correspondent à 6% du Pib national (étude Cetud 2022). La pollution atmosphérique liée au trafic routier est l’externalité la plus coûteuse pour la collectivité, avec 56% de pertes induites. Elle est suivie par la congestion, qui contribue à 26% des nuisances, et dans une moindre mesure, par la sécurité routière et les émissions de gaz à effet de serre, qui représentent respectivement 10% et 7%, avant la contribution du bruit (1%)», lit-on dans le texte.
Ainsi, «le Plan de mobilité urbaine soutenable (Pmus) du Cetud cherche à renverser cette tendance en promouvant un système de transport métropolitain multimodal et inclusif, soutenu par un investissement prioritaire sur les modes capacitaires propres et actifs».