«En termes de recyclage d’eau, la Grande côte opérations (Gco) dépasse les standards internationaux», a déclaré jeudi Daour Dieng, directeur Environnement, communauté et affaires publiques de Gco. Il prenait part à une rencontre sur la gestion de la ressource en eau, présidée par les ministres Serigne Mbaye Thiam et Aïssatou Sophie Gladima, dans le cadre du 9ème Forum mondial de l’eau qui se tient à Diamnadio. Selon M. Dieng, Gco, une compagnie minière située dans le littoral, au cœur de la zone des Niayes, poumon économique du Sénégal et qui exploite les sables minéralisés en zircon, ilménite, rutile et leucoxène, «recycle jusqu’à 50% de son eau. C’est la première compagnie minière en termes de recyclage d’eau». Daour Dieng d’expliquer : «Les compagnies minières sont souvent réputées être des sociétés qui utilisent beaucoup d’eau et des sociétés polluantes. Mais à Gco, on a mis en place un certain nombre de politiques pour bien gérer la ressource en eau. Le sacerdoce, c’est consommer moins et recycler au mieux.» M. Dieng renseigne que «la force de Gco, c’est qu’elle tire de l’eau certes, mais l’eau reste dans le système parce que notre méthode d’exploitation ne consomme pas d’eau. L’eau est juste utilisée pour transférer le sable vers l’usine à travers un processus par dragage. La drague pompe, ce qu’on appelle une pulpe qui est un mélange de sable ou se trouve les minéraux de valeurs plus de l’eau. Et l’usine, après séparation, a besoin de l’eau pour déposer les minéraux concentrés qui sont de 1,5% et les 98,5% de sable sont rejetés derrière avec l’eau. Cela veut dire qu’il y a toujours un décalage dans le transfert de l’eau une fois prise et remise en place par infiltration derrière le bassin. Ce qui est intéressant dans cette histoire, c’est qu’en fait l’eau qui a été rejetée derrière le bassin aussi, est récupérée, ce qu’on appelle le recyclage». Pour simplement dire, d’après le président du Conseil d’administration de Gco, «en matière de maîtrise de gestion de la ressource eau, Gco a un savoir-faire avéré». Et ceci, poursuit-il, «à la grande surprise des populations des Niayes, une zone fortement exploitée par les populations locales en termes de maraîchage. Lesquelles populations, au début de nos activités, avaient des craintes parce qu’elles croyaient qu’avec l’eau qu’on pompe, on risque de faire baisser la nappe et de tarir la ressource en eau. Elles se sont rendues compte au contraire que notre système de gestion en eau participe à améliorer et relever même le niveau de la nappe de surface et en fait de diminuer la difficulté des populations locales à accéder à l’eau».
Par conséquent, «il y a, chez nous, une cohabitation harmonieuse entre les populations locales qui font le maraîchage. Les périmètres sont presque à la porte de la mine».
Outre l’harmonisation des activités entre Gco et les populations locales, l’entreprise minière, selon son directeur de l’Environnement, Daour Dieng, déroule un programme d’alimentation en eau potable des populations environnantes. Lequel programme d’adduction d’eau, de mise à disposition de forages, de construction de réseau d’alimentation en eau, touche «34 mille personnes» qui vivent dans la zone d’activités de Gco. Il conclut, pour se réjouir, que Gco soit la seule entreprise minière présente au 9ème Forum mondial de l’eau, pour partager sa stratégie de gestion de l’eau au niveau de sa mine.
Par Ndèye Fatou NIANG (Correspondante) – nfniang@lequotidien.sn