L’Association de solidarité sportive, culturelle et artistique nationale (Asscan), en partenariat avec l’Ong Play international et Ecosphère Plus, a déroulé plusieurs activités de sensibilisation sur la responsabilité individuelle et collective dans la gestion des déchets, sur le recyclage, sur la préservation de l’environnement et sur les opportunités de l’économie verte. Ce projet Ejo, financé par l’Afd, vise à conscientiser, à travers le sport, sur les problèmes environnementaux. Par Badé SECK  –

Les activités se sont déroulées à l’école élémentaire du village de Gaïna, dans la commune de Gandiole, située dans le département de Saint-Louis. Hier, la levée des couleurs a été assurée par un détachement militaire de la Zone nord. Puis, place à la leçon du jour. Dans la classe de Cm1, le format est rare. A la place de l’enseignant, c’est un Lieutenant des Eaux et forêts qui est aux commandes pour délivrer le bon message de vivre dans son milieu aux élèves. «Il faut commencer la sensibilisation à la base. Parce que nous savons que ces enfants de l’élémentaire sont les ambassadeurs. Ils viennent tous de familles et peuvent être des relais. C’est pourquoi nous avons jugé nécessaire de les sensibiliser sur la préservation et la conservation de la biodiversité», explique le Lieutenant Bélal Diédhiou, conservateur adjoint du Parc de la Langue de Barbarie.
Dans la région de Saint-Louis, l’érosion côtière et la brèche sont deux menaces qui pèsent sur la Langue de barbarie. Pour apporter des réponses à cette problématique, l’Association de solidarité sportive, culturelle et artistique nationale (Asscan), en partenariat avec l’Ong Play international et Ecosphère Plus, lance l’assaut à travers des activités de sensibilisation pour la revalorisation de l’environnement. Le choix de Gaïna pour abriter ces activités citoyennes n’est pas fortuit. Selon la coordinatrice du programme Play International, Eva Ledean, «cela résulte du fait que les populations ont exprimé le souhait d’être accompagnées dans la protection de l’environnement, et particulièrement dans les difficultés par rapport à la gestion des déchets».
Pendant trois années d’intervention dans cette localité, des enseignants et des animateurs ont été formés à des outils d’éducation sportive pour faire passer des messages de vivre-ensemble et de vivre dans son milieu. A Gaïna, le programme Ejo, traduit par «demain c’est maintenant», dans sa composante environnementale, cible 200 élèves comme relais et compte faire du sport un outil d’éducation citoyenne. Selon Insa Diagne, président de l’Association de solidarité sportive, culturelle et artistique nationale (Asscan), leur mission renvoie au Peuple, à la multitude et que le sport reste un puissant outil de développement.

Pour réussir le pari de la sensibilisation, des stands sont installés à l’école et aux alentours afin de  sensibiliser les élèves sur la responsabilité individuelle et collective dans la gestion des déchets, sur le recyclage, sur la préservation de l’environnement et sur les opportunités de l’économie verte.

Le directeur de l’école élémentaire du village, Pape Amadou Diarra, s’est félicité de l’impact du projet dans le milieu. Il a indiqué qu’en plus de la sensibilisation, les enseignants ont été formés pour la gestion de l’environnement. Les partenaires ont aussi mis à la disposition de l’école, beaucoup de matériels pédagogiques pour faciliter les enseignements-apprentissages.
Au total, 70 animateurs ont été mobilisés pour les activités socio-sportives. En utilisant le sport comme porte d’entrée, les élèves, qui ont suivi avec intérêt les différentes prestations, disent avoir bien assimilé les messages sur les bons gestes. «Après trois années d’intervention dans les localités de Gandon et Gandiole, l’impact du projet Ejo est satisfaisant à plus d’un titre», explique le chef du village, qui n’a pas manqué d’inviter les partenaires à intervenir dans d’autres domaines, notamment celui de la santé.

Le projet Ejo est financé par l’Agence française de développement (Afd). Il intervient dans 6 quartiers de Saint-Louis et 4 localités des communes de Gandiole et Gandon. L’Asscan et ses partenaires veulent aussi mener une campagne de sensibilisation en direction des autorités locales sur la capacité du sport comme outil de transformation sociale, mais aussi instrument fédérateur autour des problématiques sociales.
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