Le recteur de l’Université de Thiès (Ut), Mme Ramatoulaye Diagne Mbengue, s’est prononcé hier, en marge de l’ouverture officielle de la 4e édition de l’Ecole de la météorologie et de l’espace, sur les remous notés dans son établissement universitaire depuis quelque temps. Et c’est pour préciser que le directeur du Patrimoine, relevé de ses fonctions, reste toujours agent de l’Ut.
Aphone depuis les récentes sorties du désormais ancien directeur du Domaine et des syndicalistes de l’Université de Thiès (Ut), Mme le recteur Pr Ramatoulaye Diagne Mbengue a profité de l’ouverture officielle de la 4e édition de l’Ecole de la météorologie et de l’espace pour faire son grand oral. Et c’est pour préciser que M. Aboubacry Sokomo «a été démis de ses fonctions de directeur du Patrimoine de l’Ut, mais il reste ce qu’il a toujours été, à savoir un agent de l’Ut. Il n’a pas été licencié». Elle explique : «Quand vous dirigez une institution aussi importante qu’une université, ce genre de problème arrive. Il faut savoir le gérer en famille comme nous allons le faire et comme nous avons commencé à le faire depuis notre retour des Etats-Unis parce que nous étions invitée à l’école de Michigan. Nous n’étions pas au Sénégal.» Aussi, relève Pr Ramatoulaye Diagne Mbengue, «depuis mon arrivée à l’Ut, il n’y a pas eu un seul licenciement». Toutefois, fera-t-elle, noter «il relève du management de savoir à quel endroit placer les agents. Je l’avais placé à la tête du Domaine, je me rencontre maintenant que je ne peux pas le laisser à ce poste. Il s’est passé trop de choses qui font que je peux ne plus le laisser diriger le Domaine. Et peut-être qu’il nous sera plus utile à un autre poste. Je l’ai donc suspendu de ses fonctions de directeur du Domaine parce qu’il ne pouvait plus occuper ce poste», a laissé entendre la patronne de l’Ut, qui boucle ce chapitre, pour signaler que «les deux personnes qui ont distillé l’information au niveau de la presse m’ont envoyé des messages pour me demander pardon. Mais je leur ai dit de demander pardon aux Sénégalais parce que tout le monde aime la première femme recteur du Sénégal. Beaucoup m’ont écrit pour me demander ce qui se passait alors qu’il n’y a aucun problème à l’Ut». Outre la précision, Pr Mbengue est revenue sur la 4e édition de l’Ecole de la météorologie et de l’espace, organisée cette année à Thiès, après la Côte-d’Ivoire. Et c’est pour se réjouir du choix porté sur son université. «C’est important pour l’Ut d’abriter une organisation de cette envergure. Il s’agit de parler de la météo de l’espace avec toutes les implications pour notre vie, mais aussi pour la maîtrise de notre environnement, de notre agriculture et de notre santé. Donc c’est une rencontre scientifique dont les effets sont extrêmement importants. Et à l’Ut, nous sommes en train de mettre en place véritablement une culture de l’organisation de rencontres scientifiques parce que c’est cela une université.» A l’en croire, cette rencontre scientifique donnera «l’occasion à nos 40 étudiants sélectionnés de rencontrer d’imminents professeurs pour parler de ce domaine pointu et important dans la science, à savoir la météo de l’espace».
A sa suite, le directeur de la Recherche et de l’innovation au ministère de l’Enseignement supérieur, Pr Amadou Thierno Gaye, est revenu sur la pertinence de la rencontre qui va regrouper pendant 10 jours à Thiès d’imminents scientifiques venus de partout au monde. «Cette école est particulièrement importante parce qu’elle traite d’un sujet important : la météorologie de l’espace. Laquelle influence beaucoup la vie sur terre», dit-il. Aussi est-elle importante «pour l’observation de la terre avec les satellites, mais également pour le système de navigation aérienne et les navettes qui vont dans l’espace». Et cela, sans oublier «les systèmes de géolocalisation qui sont très importants parce qu’utilisés comme objet pour obtenir des informations comme la prévision météorologique, mais aussi la prévention du climat». In fine, il estime que «nous sommes heureux que cette école permette de renforcer des capacités et de former de jeunes Sénégalais et Africains à l’utilisation de cette science de façon pratique».