Un atelier pour une meilleure gestion des ressources de la terre et pour faire face aux défis liés aux changements climatiques se tient depuis hier à Dakar. Regroupant des experts africains, cette rencontre de trois jours, organisée par le Centre de suivi écologique (Cse) et l’Université du Ghana, fait focus sur les outils de surveillance de la terre.Par Amadou MBODJI –

 Le Centre de suivi écologique (Cse) et l’Université du Ghana organisent le 3ème Atelier régional d’échanges pour l’Afrique de l’Ouest du programme «Global monitoring for environment and security in Africa» depuis hier à Dakar. L’objectif de cette rencontre regroupant des experts africains, c’est de discuter de la durabilité des services de surveillance de la terre, de leurs impacts sur les utilisateurs finaux, ainsi que des synergies avec d’autres initiatives régionales.  «Comme vous le savez, nos Etats sont très intéressés par tout ce qui peut leur permettre d’assurer le développement durable et une meilleure gestion de nos ressources, et faire face aux défis actuels, aux changements climatiques et à leurs effets néfastes. Parmi tous les dispositifs qui peuvent être à notre disposition, figurent en bonne place les technologies d’observation de la terre. Et ce sont des outils importants qui nous permettent d’être mieux outillés pour… une meilleure gestion de nos ressources, une meilleure gestion de nos zones humides, une lutte efficace contre les phénomènes et catastrophes naturels extrêmes», s’est exprimé hier Fodé Fall, Secrétaire général du ministère de l’Environnement et du développement durable. «Nous avons réuni, aujourd’hui à Dakar, des sommités du secteur qui viennent de beaucoup de pays africains et occidentaux, qui pendant trois jours vont échanger, partager les expériences pour renforcer nos capacités à pouvoir mieux utiliser ces technologies d’observation de la terre. Et de manière à ce qu’elles puissent répondre efficacement aux attentes de nos différentes nations, nos différents dirigeants», poursuit le représentant du ministre de l’Environnement et du développement durable. A sa suite, Cheikh Kane, chargé de la gestion des Aires protégées au sein de l’Uemoa, parle de la gestion anticipée de phénomènes tels que les inondations. «Déjà, les pays, les Etats de manière générale, que ce soient ceux de l’Uemoa ou de la Cedeao, anticipent les inondations. Le Sénégal n’attendra pas une directive ou un règlement de l’Uemoa ou de la Cedeao pour faire face aux effets néfastes liés aux inondations. Il y a des initiatives qui sont prises déjà par les Etats que nous saluons. Maintenant, il y a des problématiques qui dépassent l’espace d’un Etat. C’est là que la dimension régionale prend tout son sens pour des effets de synergie et de complémentarité avec les différents Etats. Nous venons ensuite pour renforcer les initiatives prises par les Etats afin de faire face à telle ou telle problématique», explique M. Kane. Cette rencontre sera une manière de promouvoir des technologies d’observation de la terre et d’assurer une solution de durabilité au sein des institutions africaines.
ambodji@lequotidien.sn