Avec les menaces transnationales, il est important que les Forces de l’ordre soient mieux outillées dans la gestion de certains risques. Le gouvernement américain a décidé de les mettre à niveau dans le déroulement des enquêtes en cas d’attaques chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires (Cbrn). Grâce au Département d’Etat américain, le Bureau anti-terroriste et de lutte contre les armes de destruction massive et ses partenaires, Merrick & Company, At Risk International, et le Bureau fédéral d’enquête américain ont organisé, cette semaine, une formation pour 30 responsables des Forces de l’ordre dans trois pays subsahariens, à savoir le Kenya, le Nigeria et le Sénégal. «La formation était axée sur les techniques d’enquête sur les menaces Cbrn (Chemical, biological, radiological and nuclear), dans le cadre de la politique de renforcement de capacités des agents d’enquête des gouvernements partenaires. Ceci, afin d’empêcher les criminels et terroristes d’acquérir des matériaux qui pourraient être utilisés pour créer des Armes de destruction massive (Adm)», explique l’ambassade des Etats-Unis à Dakar. Selon elle, les gouvernements du Kenya, du Nigeria et du Sénégal sont des partenaires importants «grâce à leur expérience significative dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, ainsi que leur savoir-faire en matière de sécurité chimique, biologique, radiologique et nucléaire». Pour les Fds, c’est un plus dans ce contexte explosif. Grâce à cette formation, les participants ont acquis une meilleure compréhension des procédures et méthodologies utilisées pour découvrir et perturber les attaques potentielles impliquant des Adm. «Les membres des Forces de l’ordre qui ont participé à la formation seront désormais des experts locaux dans leur pays d’origine et s’efforceront d’intégrer des stratégies de lutte contre les menaces Cbrn dans les procédures opérationnelles de leurs institutions respectives», avance l’ambassade des Usa.

Cette formation dans ce domaine est essentielle car les groupes terroristes, rappelle l’ambassade, y compris ceux qui opèrent en Afrique subsaharienne, aspirent depuis longtemps à développer et utiliser des capacités d’Adm. «Le Bureau anti-terroriste et de lutte contre les armes de destruction massive du Département d’Etat américain travaille dans le monde entier pour renforcer les capacités des gouvernements partenaires à enquêter sur ces graves menaces et à les contrer», enchaîne-t-elle.