Gestion Marché d’intérêt national et Gare des gros porteurs : La doléance de la Chambre de commerce de Dakar

Au cours d’une journée d’informations sur ses missions et projets hier, la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (Cciad) a demandé la gestion de ses «deux vieux projets» que sont le Marché d’intérêt national et la Gare des gros porteurs. La Cciad dit être «en avance» par rapport aux autres sur la gestion de ces infrastructures.
La gestion du Marché d’intérêt national Mamadou Lamine Niang et la Gare des gros porteurs sis à Diamniadio est réclamée par la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (Cciad). La demande a été faite hier, lors d’une journée d’informations sur les missions et projets prioritaires de la Cciad. «Le Marché d’intérêt national et la Gare des gros porteurs, ce sont deux vieux projets de la Chambre de commerce qui a élaboré l’étude de projet et nous avons eu l’accompagnement de la Banque mondiale. Nous avons payé les services des architectes et créé même des sociétés de promotion», a déclaré Mbaye Chimère Ndiaye, Secrétaire général de la Cciad.
Inauguré en janvier 2019, le Marché d’intérêt national a été baptisé par le président de la République au nom de Mamadou Lamine Niang, ancien président de la Cciad. «Lorsque le Président Macky Sall est venu, il a coopté ces deux projets dans le plan Sénégal émergent. La Chambre de commerce naturellement, a la latitude et le droit de réclamer la gestion, parce que nous sommes en avance par rapport à la gestion», a ajouté M. Ndiaye.
La Cciad a pour mission d’assister les entreprises en facilitant leur création et en les encadrant à travers l’appui-conseil. Il s’agit aussi de les former et informer en mettant à la disposition des opérateurs économiques des informations économiques pratiques et fiables.
Depuis 2000, les missions de la Chambre de commerce ont été réduites par la création d’autres structures chargées d’appuyer le secteur privé. Elles se nomment Adepme (Agence de développement et d’encadrement des Petites et moyennes entreprises), Asepex (Agence sénégalaise de promotion des exportations), Apix (Agence nationale pour la promotion des investissements et des grands travaux), Apda (Agence pour la promotion et le développement de l’artisanat). … Lors du Conseil des ministres du 22 juillet dernier, le président de la République a donné des instructions pour la mutualisation de toutes ces agences.
«La Chambre ne peut pas remplir totalement sa mission aujourd’hui parce qu’une fois encore, ses missions sont rognées par les nombreuses structures d’appui. Ces structurent cannibalisent ce que la Chambre de commerce a d’essentiel», déplore Amath Benoît Gaye, conseiller du président de la Chambre de commerce.
Projet de construction d’un nouveau siège de 27 étages
Toutefois, M. Gaye a bon espoir pour l’avenir, parce que l’Etat a pris cette responsabilité en créant la Chambre nationale de commerce d’industrie et des services. La loi portant création de la Chambre nationale de commerce d’industrie et des services a été votée le 6 février 2017.
«Il ne reste que la signature du décret d’application. Il y a un projet de cadre de concertation où tout le secteur privé va parler d’une seule voix», a rappelé le Secrétaire général de la Cciad, appelant les acteurs économiques à un grand débat sur la question.
Par ailleurs, la Chambre de commerce a un projet de complexe immobilier. Il s’agit de construire un nouveau siège de 27 étages à Dakar-Plateau pour aussi héberger toutes les organisations patronales professionnelles. Ce projet vise également à permettre au secteur privé d’avoir un espace avec des bureaux à usage professionnel, des salles de réunion, des salles de conférence pour accueillir des rencontres internationales.
«Nous avons aussi une école imposante de commerce pour développer les filières de transport logistique, déclarant douane mais également de l’immobilier», a conclu le Sg de la Chambre de commerce.