Le Directeur général du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (Giaba) invite les gouvernements à s’attaquer audacieusement à certaines infractions sous-jacentes. Parmi les plus courantes dans les Etats membres, Edwin W. Harris Jr énumère «la corruption, l’abus et le trafic de drogues, la contrebande, la traite des personnes, la fraude et d’autres formes de criminalité transnationale qui revêtent encore des incidences négatives sur l’intégrité des systèmes financiers et sur la réputation des pays».Par Alioune Badara CISS(Correspondant) –

La corruption, l’abus et le trafic de drogues, la contrebande, la traite des personnes, la fraude et d’autres formes de criminalité transnationale revêtent encore des incidences négatives sur l’intégrité des systèmes financiers et sur la réputation des pays membres du Giaba. C’est pourquoi le Directeur général du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest exhorte-t-il les gouvernements à s’attaquer à ces infractions sous-jacentes. Edwin W. Harris Jr intervenait samedi au 28e Comité ministériel du Giaba, au cours duquel il a fait le point sur les résultats du second cycle de l’évaluation mutuelle des 15 Etats membres. Des résultats peu reluisants, selon le Dg du Giaba. «La plupart de nos Etats membres évalués à date ont obtenu des résultats faibles dans les volets relatifs à l’efficacité de leur évaluation mutuelle. De même, on note que parmi les organismes d’évaluation, le Giaba a enregistré 138 notes faibles en matière d’efficacité, tandis que cinq de nos pays ont obtenu de faibles notes au titre de l’efficacité dans tous les 11 résultats immédiats», a déclaré Edwin W. Harris Jr. D’où invite-t-il les Etats à redoubler d’efforts et à travailler davantage, afin de changer la réalité des choses.

Auparavant, le Directeur général du Giaba a invité les membres du Comité interministériel à prendre «l’initiative d’assurer l’efficacité de nos cadres juridiques et de notre législation sur la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes à destruction massive, ce qui renforcera le niveau d’efficacité en vue du prochain cycle». Aujourd’hui, souligne le Dg, «même si le Giaba peut se féliciter d’avoir achevé l’évaluation de tous les Etats membres de la Cedeao, d’autres défis liés aux ressources pour les Cellules de renseignement financier se dressent devant les Etats membres. «Nous appelons les membres du présent Cmg à être les champions de la mobilisation des ressources financières nécessaires aux Cellules de renseignement financier des Etats membres. Le Giaba souhaite que les ressources des Crf soient affectées à des priorités nationales telles que la santé, la sécurité et l’éducation, car le rôle important joué par ces cellules touche l’ensemble des secteurs de la croissance, de la prospérité et de la sécurité de la Nation. Par conséquent, il est opportun que les gouvernements fassent des ressources des Crf une priorité nationale, plutôt qu’un programme/projet dépendant des donateurs», plaide le Dg du Giaba.

Le ministre de la Justice, Garde de sceaux du Sénégal, Ousmane Diagne, a réaffirmé l’intérêt que le gouvernement du Sénégal accorde à la Lbc/ft. Avant d’assurer l’engagement du Sénégal à mettre en œuvre toutes les recommandations relatives à la prévention, à la détection, aux poursuites, aux condamnations et au recouvrement des avoirs sur la base d’une large coopération internationale.
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