Fin du suspense. Le prix le plus prestigieux de la littérature française a été attribué ce lundi à Hervé Le Tellier avec L’anomalie, roman sur un événement difficilement explicable que l’on va s’acharner à s’expliquer. Hervé Le Tellier, 63 ans, mathématicien de formation et ancien journaliste, et président de l’Association de l’Oulipo (ouvroir de littérature potentielle), a obtenu huit voix contre deux pour L’histo­riographe du royaume de Maël Renouard. «On ne s’attend jamais à un prix comme le Goncourt. D’abord on n’écrit pas pour l’avoir, et puis on ne peut pas s’imaginer l’avoir», a déclaré le lauréat lors d’une visioconférence, aux côtés de son éditeur Antoine Gallimard. Les trois autres finalistes du prix Goncourt étaient Maël Renouard, édité chez Grasset, la Camerounaise Djaïli Ama­dou Amal avec Les impatientes (Emmanuelle Colas) et Camille de Toledo avec Thésée, sa vie nouvelle (Verdier). L’anomalie, huitième roman de Hervé Le Tellier, raconte les suites d’un événement étrange, à savoir qu’un vol Paris-New York se reproduit deux fois, avec les mêmes passagers, à quelques mois d’intervalle. La crise sanitaire et la fermeture des restaurants, donc de Drouant, dans le quartier de l’Opéra à Paris, ont obligé le jury à se rabattre sur une visioconférence et à se passer des délibérations à table. De son côté, le 33e prix Goncourt des lycéens sera proclamé le mercredi 2 décembre, soit deux jours après son grand frère le Goncourt, à l’issue d’une réunion en visioconférence d’un jury national de lycéens, a annoncé la Fnac dans un communiqué.
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