La Maison des esclaves de Gorée a fait peau neuve. En plus d’une nouvelle exposition, le lieu de mémoire sur l’esclavage, situé sur l’île de Gorée, propose désormais un Centre d’interprétation.

Le ministre de la Culture et du patrimoine historique, Aliou Sow, a inauguré, vendredi, le nouveau Centre d’interprétation pour la revitalisation de la Maison des esclaves sur l’île de Gorée, a constaté l’Aps. Ce centre est construit sur le site de l’ancien emplacement du Musée de la femme Henriette Bathily. La cérémonie s’est déroulée en présence du maire de Gorée, Me Augustin Senghor, du représentant de la Coalition internationale des sites de conscience, l’ambassadeur Doudou Diène, du Conservateur de la Maison des esclaves de Gorée, Eloi Coly, de représentants de la Fondation Ford Usa, entre autres. Ce projet de revitalisation de la Maison de Gorée est financé pour un coût global d’1 million 800 mille dollars américains, soit environ 1 milliard 142 millions de francs Cfa. Il s’agit d’un cofinancement entre la Fondation Ford des Etats-Unis, à hauteur de 650 millions de francs Cfa, et l’Etat du Sénégal, pour une valeur de 492 millions de francs Cfa, selon le ministère de la Culture. Aliou Sow a indiqué que ce Centre d’interprétation est un lieu de convergence de connaissances. «Il s’agit d’un espace dédié à la découverte et un carrefour où les passionnés de culture, les chercheurs et les curieux peuvent se réunir pour explorer, échanger des idées et élargir les horizons à travers des ateliers et programmes éducatifs», a souligné M. Sow. Il a affirmé que les acteurs de ce projet ont travaillé «main dans la main pour restaurer les éléments ar­chitecturaux d’origine, amé­liorer l’accessibilité et moderniser les installations, tout en préservant l’âme unique de ce haut lieu de mémoire».
«La synthèse pédagogique du contenu de ce centre doit pouvoir inspirer nos jeunes générations en les mettant dans une dynamique de maîtrise et d’appropriation de leurs vérités historiques», a estimé le ministre de la Culture et du patrimoine historique. Il a procédé à une visite de la nouvelle exposition de la Maison des esclaves de Gorée qui ne se limite plus seulement à rappeler les horreurs du passé. «Cette nouvelle exposition est un appel à l’action, une invitation à réfléchir sur les conséquences de l’esclavage», a-t-il dit. Pour sa part, le  maire de Gorée, Augustin Senghor, a souligné que les espaces de ce genre vont permettre «de ne pas tuer la mémoire».
Aps