Par Abdoulaye KAMARA – 

Le feu couve dans la commune de Saré Coly Sallé entre des camionneurs spécialisés dans le ramassage des dunes de sable et les agriculteurs riverains de la carrière située ans les champs des villages de Dioufana et Saré Boucka. Des voix autorises se sont élevées pour proposer sa fermeture. Cela pour arrêter le processus de destruction de plusieurs centaines d’arbres, des champs mais aussi pour étouffer dans l’œuf des risques d’affrontements entre lesdits camionneurs et les propriétaires des champs qui sont impactés.
Gote Dieng, le chef du service départemental des Eaux et forêts a donné son point de vue sur la proposition de fermeture de ladite carrière qui attire des exploitants de tout le département et même de la ville de Tambacounda, à 95 km de là. Il a déclaré : «Une carrière de sable ne se ferme pas sous l’émotion. L’exploitation des carrières de sable doit être encadrée. Il faut reconnaitre que nous sommes dans une ville à la population galopante. Chaque jour des gens construisent des maisons, il faut qu’ils trouvent du sable. Fermer les carrières n’est pas une solution. Il faut ouvrir les carrières mais encadrer leur exploitation. C’est cela le rôle de l’Etat. Parce que quand on ferme les carrières, on ne pourra plus construire. Il faut mettre en synergie des activités qui vont compenser ce que l’on prélève des carrières. Il y a effectivement des carrières sauvages dont il faut parler, au besoin les fermer provisoirement, rappeler à l’ordre les exploitants et les organiser. Ce ne sera pas l’affaire exclusive du service des Eaux et forêts. La gestion des carrières relève de la compétence du service des mines. Nous gérons la végétation. En synergie, nous pouvons nous asseoir autour d’une table et trouver les voies et moyens de permettre aux populations d’exploiter le sable sans donner un coup de Jarnac à la forêt.»
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