Goudiry, situé à l’est de la région de Tambacounda, est l’un des départements les plus «pauvres du pays». L’insécurité alimentaire a fini d’établir son quartier général dans ce patelin du Boundou où des enquêtes menées ont révélé que plusieurs milliers de ménages sont aujourd’hui exposés à des chocs qui créent une réelle insécurité alimentaire dans la zone. Aujourd’hui, ce sont près de 5 000 ménages touchés qui sont secourus de manière urgente par l’Etat, en partenariat avec la Banque mondiale, grâce à un système d’urgence de transfert monétaire mis en place pour que les populations puissent faire face aux chocs dans la zone.

Les populations de Goudiry, zone où l’insécurité alimentaire a élu son quartier général, sont fatiguées. Elles font face à des chocs qui, selon les enquêtes révélées par la Délégation générale à la protection sociale et à la solidarité nationale (Dgpsn), créent une insécurité alimentaire dans la localité. C’est d’ailleurs pourquoi, en réponse à ce phénomène, l’Etat du Sénégal a, en partenariat avec de la Banque mondiale, mis en place un projet pilote pour faire face à ces chocs qui secouent les populations de cette contrée. Aujourd’hui, informe le responsable régional de la Dgpsn, près de 5 000 ménages, les plus touchés d’ailleurs, vont être accompagnés par le projet durant trois mois, pour mieux faire face aux chocs qui créent une insécurité alimentaire. Ces familles, explique Ibrahima Dièye, vont recevoir des transferts monétaires d’urgence de 5 000 francs Cfa par personne jusqu’à hauteur de 9 personnes maximum à couvrir par ménage. Tout cela, pour mieux les aider à faire face au phénomène en cours dans la zone.
Le département de Goudiry est incontestablement l’un des «plus pauvres du pays». Du moins si on se base sur les résultats des enquêtes sur la cartographie de la vulnérabilité menées et qui y font état de plusieurs milliers de ménages touchés par les chocs qui créent des vulnérabilités liées à une insécurité alimentaire. C’est en marge d’un atelier de partage entre les acteurs non étatiques et la Dgpsn qui a la charge de conduire la politique nationale de protection sociale du pays que le chef de son bureau régional a fait ces révélations. Selon Ibrahima Dièye, il s’agit de fédérer les différentes actions pour aboutir à la mise en place d’un cadre commun qui intègre les systèmes d’information et de gestion de l’ensemble des activités qui sont menées en matière de protection sociale. Et le tout, centré sur un registre consolidé et validé qui sera le registre national unique.

Goudiry soumis aux chocs
Le département de Goudiry est une zone soumise aux chocs qui créent des vulnérabilités liées à la prise en charge des besoins vitaux des populations, indique M. Dièye. Et c’est pourquoi la Dgpsn a lancé un projet pilote en compagnie de ses partenaires tels que la Banque mondiale, en réponse à ces chocs, informe le chef du bureau de la protection sociale de Tamba. Déjà, 4 500 ménages sont ciblés après des enquêtes menées pour bénéficier du programme mis en place. Ces ménages vont recevoir chacun des transferts monétaires d’urgence. Il s’agit d’accompagner les bénéficiaires pendant trois mois (juillet, août et septembre). Ce transfert leur permettra de mieux faire face aux chocs en se procurant certaines denrées indispensables pour leur survie. Ce programme montre à suffisance que l’Etat s’attaque à l’insécurité alimentaire dans le pays. Ces 4 500 ménages n’ont rien à voir avec les 25 mille familles prises en charge dans le cadre du programme des bourses de sécurité familiale, renchérit M. Dièye. Les comités villageois et les assemblées communautaires sont installés et impliqués dans le processus de sélection pour que la démarche puisse être équitable et sans reproche aucun. Les listes sont en train d’être saisies et seront envoyées à Dakar le plus vite possible. Une fois cela fini, la Sonatel recevra l’ordre de virement et va procéder au paiement des bénéficiaires.
Il faut juste rappeler que le député Djimo Souaré de Goudiry avait tiré la sonnette d’alarme et même demandé au Président Macky Sall, lors de sa tournée économique réservée aux bananeraies de Missira, de faire un tour dans la zone de Goudiry, car les populations sont fatiguées et menacées de famine. Et cet appel n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd.
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