Le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye exige de son gouvernement un état des lieux de la gouvernance des secteurs hydraulique, maritime et portuaire, entre autres. Il a donné des directives pour la création d’une autorité de régulation du secteur de l’eau.Par Dialigué FAYE –

Bassirou Diomaye Diakhar Faye veut que le Premier ministre, en collaboration avec les ministres sectoriels, fasse la lumière sur la gouvernance des secteurs stratégiques. Pour ce qui concerne, par exemple, le secteur hydraulique, le président de la République a demandé hier au «ministre de l’Hydraulique et de l’assainissement de procéder à un audit rapide du contrat d’affermage entre l’Etat du Sénégal (Sones) et Sen’Eau, et du contrat de performances Etat-Sones-Sen’Eau, d’engager l’évaluation des Partenariats public-privé (Ppp) et de l’ensemble des contrats de délégation de service public de l’eau potable en milieux urbain et rural, avec un ciblage spécial sur les projets de dessalement des Mamelles et de la Grande-Côte développés par la Sones avec la Jica et Acwa Power».

En effet, la question de l’accès à l’eau potable dans les centres urbains et en milieu rural demeure une préoccupation majeure des populations. Ainsi, note le communiqué du Conseil des ministres, le chef de l’Etat «a demandé au Premier ministre de tenir un Conseil interministériel sur le secteur hydraulique afin de lui faire des propositions urgentes visant notamment l’accélération des réalisations des projets hydrauliques (forages, châteaux d’eau, réseaux…), l’évaluation des délégations de service public de l’eau potable en milieux urbain et rural, l’évaluation du système de tarification de l’eau et l’adoption d’un grand programme national consolidé d’accès à l’eau potable».

D’importants efforts ont été consentis dans ce secteur pour améliorer l’accès des populations à la ressource. Mais jusqu’à présent, il y a des zones, surtout dans le monde rural, qui n’ont toujours accès au liquide précieux. Ceux qui en ont, le paient trop cher.

Autorité de régulation du secteur
Conscient de tout cela, le chef de l’Etat a décidé de la création d’une autorité de régulation du secteur, pour améliorer la gouvernance.

Un autre secteur sur lequel le gouvernement doit faire le point, c’est celui maritime et portuaire. «Le chef de l’Etat a demandé au ministre des Pêches et des infrastructures maritimes et portuaires de faire le point sur le dossier de la concession des chantiers navals de DakarNave, l’évaluation de ses activités et des mesures prises par l’Etat avant la fin de la concession prévue en juin 2024, l’édification du Port multifonction de Ndayane avec Dp World et de procéder à la revue de tous les projets et contrats dans le secteur maritime et portuaire. Le président de la République a demandé, en ce sens, la tenue d’un Conseil interministériel spécial sur les infrastructures maritimes et portuaires», rapporte le ministre de la Formation professionnelle, porte-parole du gouvernement, Amadou Moustapha Ndieck Sarré. Aussi, informe-t-il, le président de la République a instruit l’Inspection générale d’Etat de mener une mission de contrôle des services de la présidence de la République dans les meilleurs délais.

Il a notamment ordonné la publication des rapports de la Cour des comptes, de l’Inspection générale d’Etat et de l’Ofnac des cinq dernières années (2019, 2020, 2021, 2022 et 2023).

Dans le même sillage, le chef de l’Etat a ordonné, au-delà des audits et missions périodiques de vérification dans les ministères, l’organisation annuelle de missions de contrôle dans les institutions constitutionnelles.
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