Décentralisation, fonctionnement d’une commune : tels sont les thématiques sur lesquelles a porté la session de formation que l’Agence régionale de développement (Ard) de Kaolack a organisée la semaine dernière, à l’intention des élus locaux. Un renforcement de capacités essentiel compte tenu des besoins actuels, a justifié Mamouth Diop. Le directeur de l’Ard de Kaolack explique : «Elus par les populations et jouissant de la légitimité politique, nous sommes obligés de les assister, malgré leur niveau intellectuel, qui n’est pas un fardeau ni un blocage.» En ce sens, il a souligné que le Wolof est privilégié comme langue pendant des rencontres de cet acabit. «On utilise la langue locale pour leur permettre de comprendre, afin de faire passer la parole, la connaissance et l’ingénierie avec des méthodes faciles et adaptées», a-t-il dit.

La session s’est tenue à la Gouvernance de Kaolack en présence de l’adjoint du gouverneur de la région de Kaolack en charge des affaires administratives, Sidy Sarr Dièye.

Autorités locales, services techniques déconcentrés et organisations de producteurs, partenaires du Projet de valorisation des eaux pour le développement des chaînes de valeur (Provale-cv) ont pris part à cette rencontre. «Les collectivités territoriales ont des besoins dans les domaines de la foresterie, de l’aménagement, de l’urbanisme, de la planification, de la pêche, de l’assainissement, entre autres. N’ayant pas assez de compétences qui leur sont propres, elles sont obligées de se référer aux services techniques déconcentrés de l’Etat, en passant par les autorités administratives», renseigne le directeur de l’Ard. Car, ajoute-t-il, des ressources humaines compétentes sont nécessaires pour une meilleure gouvernance des collectivités territoriales, à travers notamment des «recrutements justifiés et opportuns et non de recruter des gens qui sont payés à ne rien faire».
Par Laïty NDIAYE – Correspondant