Grève contre la cherté des taxes douanières : Les commerçants ferment boutique
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Contre la cherté des taxes pour le retrait de leurs marchandises du Port autonome de Dakar (Pad), les commerçants prennent congé de leurs magasins pour trois jours. Un mot d’ordre respecté par la plupart des marchés du pays, notamment à Dakar et Touba.
Des portes de magasins et de cantines fermées. Des clients moins présents sur les lieux que d’habitude. Ce qui va impérativement impacter le chiffre d’affaires des commerçants. Nous sommes au marché Sandaga. Ici les activités commerciales sont au ralenti. La grève des commerçants importateurs est passée par là. 72 heures de grève à compter d’hier. Jour marquant le début du mouvement de débrayage contre «la cherté des taxes douanières pour le retrait des conteneurs au niveau du Port autonome de Dakar (Pad)». Mamadou Diop, un vendeur de vêtements prêt-à-porter, déclare : «Je suis là depuis 1985-86. Je connais bien le marché. Aujourd’hui nous sommes en grève.» Le quinquagénaire de poursuivre : «Nous sommes en grève pour trois jours parce qu’on a haussé les taxes douanières au niveau du port pour le retrait des conteneurs. Un conteneur pour lequel on payait quatre millions ou cinq, maintenant il faut dix millions pour le sortir. Nous voulons que cela cesse sinon on continue la grève.»
Ce mot d’ordre de 72 heures de grève décrété par les commerçants adhérents à l’Association des commerçants et industriels sénégalais (Acis), une nouvelle structure syndicale, a été également suivi à la lettre à l’intérieur du pays. Touba, deuxième ville économique du Sénégal derrière la capitale Dakar, n’est pas en reste. Là aussi «les commerçants n’ont pas travaillé aujourd’hui (hier). Nous n’avons pas ouvert nos magasins parce que tous nos collègues sont en grève», informe Ousmane Ndiaye, un commerçant qui s’active au marché Ocass, le plus grand de la ville sainte. La même cause opère aussi dans cette ville : la cherté des taxes douanières pour sortir leurs marchandises du port autonome de Dakar.