Gréve – Jonction des luttes And Gueusseum-Satsus : Le secteur de la santé à l’arrêt les 23 et 24 décembre


Face à ce qu’elle qualifie de «mépris» gouvernemental et d’ineffectivité des accords signés, la Jonction des luttes And Gueusseum-Satsus durcit le ton. Un mot d’ordre de grève de 48 heures a été décrété pour les 23 et 24 décembre 2025, marquant une nouvelle étape dans un bras de fer qui dure depuis plusieurs mois.
La Jonction des luttes And Gueusseum-Satsus a confirmé le maintien de son plan d’actions. Les travailleurs de la santé et de l’action sociale observeront une grève totale les 23 et 24 décembre 2025 sur l’ensemble du territoire. Si le syndicat précise que les urgences seront respectées, il avertit qu’aucun service minimum ne sera assuré durant ces deux journées. Cette décision radicale fait suite à l’absence des ministres de la Santé et des Finances lors de la rencontre du 19 décembre dernier au ministère de la Fonction publique, malgré les engagements de l’Etat.
Un chapelet de griefs contre l’Exécutif
Le syndicat dénonce une situation de blocage généralisée sur plusieurs dossiers prioritaires : le décret portant intégration des techniciens supérieurs de santé à la hiérarchie A2 reste en souffrance chez le président de la République, dix mois après son adoption technique ; les questions relatives aux revalorisations salariales et à la gestion des carrières subissent un statu quo persistant. Par ailleurs, le syndicat fustige l’inertie du ministre de la Santé et les dérives constatées au sein de l’Agence de réglementation pharmaceutique (Arp), notamment concernant le différend «Softcare».
«L’Etat responsable de la rupture de la trêve»
La Jonction des luttes tient à rappeler les efforts de bonne volonté consentis jusqu’ici, notamment la libération des données sanitaires retenues pendant trois ans et la suspension des grèves durant l’hivernage. Aujourd’hui, elle récuse le «Pacte de stabilité sociale» qu’elle juge être un carcan imposé par un gouvernement qui ne respecte pas ses propres engagements. «La poursuite de la mobilisation apparaît comme la seule alternative face aux manœuvres dilatoires de l’Etat», souligne le communiqué. Le syndicat appelle désormais ses membres à une «mobilisation disciplinée et déterminée» pour arracher l’application des accords résiduels et restaurer la dignité des agents de santé.

