Le secteur de la santé au Sénégal s’apprête à connaître un nouveau chaos. La jonction des luttes And Gueusseum-Satsus a déposé un troisième préavis de grève pour 48 heures, les 23 et 24 décembre, avec une consigne inédite et radicale : le non-respect du service minimum. Seules les urgences en brassards rouges seront assurées.

Cette escalade fait suite à l’échec de la réunion de négociation du 12 décembre, que les deux structures syndicales qualifient d’improductive. Elles dénoncent notamment l’absentéisme ministériel. Les deux structures soulignent que les ministres de la Fonction publique, de la Santé et des Finances étaient «malheureusement absents» à la rencontre, tenue sous la présidence du Directeur général de la Fonction publique. Il y a aussi le blocage du décret A2 : «Le décret intégrant les techniciens supérieurs dans la hiérarchie A2, pourtant adopté en Conseil des ministres depuis le 19 novembre 2025, n’a toujours pas été signé par le président de la République.» Elles regrettent aussi le silence sur les actes financiers : «Aucune information n’a été donnée sur les mesures à incidence financière, et les textes réglementaires sur les plans de carrière restent «en souffrance». Sans oublier l’alerte sur l’Arp, rappelant avoir averti le gouvernement sur les «agissements rétrogrades» du Directeur général de l’Arp, qui menacent de compromettre la maturité de niveau 3 du Sénégal.»
La jonction, forte d’une mobilisation précédente atteignant 85 à 98% des structures, a accepté de participer à une nouvelle rencontre le 19 décembre, mais exige la «présence effective des ministres concernés, seule garantie de décisions concrètes», affirmant n’attendre désormais que «des actes, rien que des actes».