Grogne dans l’arène : Les lutteurs pestent contre les 5,5 milliards offerts aux artistes

L’Association nationale des lutteurs du Sénégal a tenu ce samedi une conférence de presse. Au menu de cette rencontre, la situation de l’arène sevrée de combats pour cause de Covid-19.
Ils étaient tous là : Gris Bordeaux, le président de l’Association, qui avait ses côtés Bombardier, Balla Gaye 2, Boy Niang 2, entre autres. Manquaient à l’appel les prochains adversaires, à savoir Modou Lô, Ama Baldé d’un côté et Lac 2, Eumeu Sène de l’autre.
Dans son intervention, Gris Bordeaux s’est plaint de la «discrimination» dont font l’objet les lutteurs dans la distribution des fonds destinés à appuyer les secteurs impactés par la pandémie du Covid-19. «Nous déplorons une certaine stigmatisation de la part des décideurs. 1 000 milliards ce n’est pas 100 francs. Sur ces 1 000 milliards, seuls 1,3 milliard est allé au sport. Et pis, la lutte n’a eu que 27 millions, octroyés aux promoteurs», regrette le 3e «Tigre de Fass». Qui dénonce une certaine injustice ou manque d’équité par rapport aux artistes. «Ils ont d’abord reçu 3 milliards avant de recevoir un rajout de 2,5 milliards après leur sit-in. Ce n’est pas normal. Les artistes n’ont pas plus de problèmes que nous. Nous estimons avoir été lésés» par rapport au partage de ce fonds Covid-19.
En clair, les lutteurs demandent à l’Etat de rouvrir l’arène par la mise en place d’un protocole sanitaire. Bombardier ne dit pas autre chose : «Tous les secteurs sont en train de mener leurs activités sauf celui de la lutte. Ce qui nous regroupe ici est de réfléchir sur comment on va démarrer la saison. La crise de la pandémie touche mon secteur à Mbour qui était devenu le point de départ des candidats à l’émigration clandestine. Il y a beaucoup de lutteurs qui ont embarqué dans les pirogues de fortune. Si certains sont arrivés à destination, d’autres ont perdu leur vie dans les eaux. Il est temps que l’Etat soutienne la lutte», a soutenu le B52.
Notons qu’en marge de cette rencontre entre lutteurs, le ministre des Sports a rencontré le Cng de lutte, avec à sa tête Bira Sène, le successeur du Dr Alioune Sarr. Il était question, au cours de cette audience, de fixer les modalités de reprise. Mais les lutteurs devront patienter, car à l’issue de cette rencontre aucune date n’a été fixée pour une reprise des combats.