Les animateurs culturels de la 37e promotion de l’Ecole nationale des arts (Ena) réclament toujours leur recrutement dans la fonction publique. Ils l’ont encore fait savoir hier, lors d’une conférence de presse qui s’est tenue au siège de Frapp/France dégage. Guy Marius Sagna, dont l’association est devenue le mur des lamentations pour tous les opprimés du système, s’est fait leur avocat. «Nous demandons que ces professionnels qui sortent de la seule Ecole des arts du Sénégal, après avoir fait trois ans de formation pour avoir un diplôme d’Etat, soient rétablis dans leurs droits dans les meilleurs délais», plaide-t-il. Selon l’activiste, le ministère de la Culture et de la communication, Abdoulaye Diop, est le principal responsable de la situation. «Nous pensons que le ministère de la Culture devrait changer de nom et s’appeler ministère de l’inculture, du népotisme et du clientélisme politique», estime M. Sagna. Il explique ainsi que depuis l’arrivée de Abdoulaye Diop au ministère Culture, «19 personnes de son clan politicien ont été recrutées au ministère, au détriment de sortants de l’Ecole nationale des arts». Il ajoute qu’en 2019, le ministre a délibérément choisi de faire recruter les sortants de la promotion 2017 en laissant en rade ceux de la promotion 2016. «Parmi ces personnes recrutées, des gens dont les parents sont en poste au ministère de la Culture». Ce n’est pas tout puisque, selon Guy Marius Sagna, «il y a au moins 11 retraités dans les différentes structures du ministère qui acceptent la politique clientéliste du ministre du népotisme». L‘activiste souligne qu’il est temps d‘avoir un minimum de consensus. «Nous ne pouvons plus accepter les recrutements politiciens au détriment des ayants droit», s’insurge Guy Marius Sagna. En plus des 29 animateurs culturels, Yoro Cis­sokho, porte-parole de la 37ème promotion, demande aussi que les animateurs sortant cette année soient recruté. Ces jeunes diplômés exigent que le gouvernement les rencontre avant la Tabaski. Pour Guy Marius Sagna, ce sera «un sit-in devant le ministère de la Culture si rien n’est fait».