Après la douane mardi, la Marine nationale a mis la main dans la nuit du mercredi au jeudi sur 1 260 kg de cocaïne en haute mer. Une série de saisies qui montre l’efficacité du système de répression du trafic international de drogue pour éviter de transformer Dakar en zone de transit.
Où va-t-on ? Question essentielle au rythme où les saisies de drogue se multiplient au Port autonome de Dakar et en haute mer. Au lendemain de la découverte d’un kg de cocaïne par la Douane sénégalaise dans une voiture d’une valeur de 43 milliards de F Cfa, la Marine nationale a réussi un grand coup en haute mer : Elle a mis la main sur 1 260 kg de cocaïne. Elle a exécuté, dans le cadre de l’action de l’Etat en mer, une patrouille dans la nuit du 30 octobre. Cette opération, informe un communiqué de la Direction de l’information et des relations publiques des Armées (Dirpa), a été menée à environ 120 km au large de Dakar par le patrouilleur Fouladou et les forces spéciales de la Marine nationale, en collaboration avec la Guardia civile espagnole. Selon le document, deux embarcations ont été arraisonnées et 5 personnes arrêtées alors que les investigations se poursuivent. Selon la Dirpa, l’embarcation transportant la drogue serait partie de l’Amérique du Sud et devait rallier l’Espagne.
Il a fallu montrer de la fermeté pour procéder à l’arrestation des trafiquants, car l’une des deux embarcations, une vedette rapide, a essayé de prendre le large. Mais le Fouladou a tiré des coups de semonce pour l’en dissuader avant de procéder à son arraisonnement et à l’interpellation de ses occupants. Cette série de saisies de ces derniers mois montre l’efficacité du service de renseignement des forces impliquées dans la répression du trafic international de drogue. Dernièrement, plus d’une tonne de cocaïne a été saisie au port de Dakar et plusieurs personnes ont été placées sous mandat de dépôt pour trafic international de drogue. A l’époque, les 1 110 kg de cocaïne étaient évalués à 250 milliards de francs Cfa. En tout cas, l’Etat du Sénégal se dit «résolument déterminé» à traquer ce mal que constitue le trafic de drogue afin de «faire de sorte que le Sénégal ne devienne pas une plaque tournante de la drogue». Le ministre des Finances avouait qu’«on ne peut pas être un pays de transit. Ce n’est pas possible. On connaît l’origine de cette drogue et sa destination. Le port de Dakar pouvait constituer à la limite un port d’éclatement. Mais nous pensons que le travail qui vient d’être mené à ce niveau, c’est un mal que nous arriverons à vaincre s’il plaît à Dieu».