La société pétrolière Bp a déclaré, hier, avoir achevé le chargement de la première cargaison de Gaz naturel liquéfié (Gnl) du projet Grand Tortue Ahmeyim destinée à l’exportation.Par Dialigué FAYE – 

De pays producteurs, le Sénégal et la Mauritanie entrent de plain-pied parmi les pays exportateurs de gaz. Pour la commercialisation du Gaz naturel liquéfié (Gnl) du projet Grand Tortue Ahmeyim situé à environ 120 kilomètres au large, à la frontière maritime entre ces deux pays, Bp a déclaré, hier, avoir bouclé le premier chargement, en toute sécurité, destiné à l’exportation. Elle précise que «cette cargaison de Gnl a été transférée à un transporteur à partir du navire flottant de gaz naturel liquéfié (Flng) du projet situé à 10 kilomètres au large, où le gaz naturel avait été refroidi par cryogénie, liquéfié et stocké».
Cette première cargaison en provenance de la Mauritanie et du Sénégal, mentionne la compagnie, «marque un nouvel approvisionnement significatif pour les marchés énergétiques mondiaux». Et selon ses responsables, «le démarrage des exportations de la phase 1 de Gta est une étape importante pour Bp et ses activités pétrolières et gazières, alors que nous célébrons la création d’un nouveau pôle de production au sein de notre portefeuille mondial».
Pour Gordon Birrell, Vice-président exécutif chargé de la production et des opérations, cité dans le communiqué, «c’est l’aboutissement de plusieurs années de travail de l’ensemble des équipes projet et opérations». Il considère également que «c’est un moment de grande fierté pour la Mauritanie et le Sénégal». En effet, «tout au long du développement de ce projet, nous avons établi des relations solides avec les gouvernements hôtes, les communautés locales et nos partenaires, et nous nous réjouissons de les renforcer dans les années à venir, tandis que nous poursuivons nos opérations», souligne M. Birrell.
Gta, rappelle Bp, «est l’un des développements offshores les plus profonds d’Afrique, avec des ressources gazières à des profondeurs allant jusqu’à 2850 m sous l’eau. Il a été déclaré «Projet d’importance nationale stratégique» par les gouvernements de la Mauritanie et du Sénégal.
Une fois entièrement mise en service, la phase 1 de Gta devrait produire environ 2, 4 millions de tonnes de Gnl par an pour répondre aux besoins énergétiques mondiaux, avec une allocation de volumes de gaz qui sera également mise à la disposition des marchés nationaux dans les deux pays lorsqu’ils seront prêts à la recevoir».
Les gouvernements mauritanien et sénégalais avaient annoncé, le 31 décembre 2024, que le gaz avait «commencé à couler des puits vers le navire flottant de production, de stockage et de déchargement» implanté en mer, à la frontière des deux pays.
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