Par Abdou Latif MANSARAY
– Le chanteur-compositeur Ouza Diallo, leader du mouvement citoyen Jotna Africa, s’est prononcé hier face à la presse, sur la situation nationale, notamment les regrettables manifestations de février/mars qui ont secoué le pays, ainsi que sur le mouvement Fouta Tampi. Il a notamment déclaré : «Ces événements ont coûté la vie à 14 de nos compatriotes et des dommages collatéraux ont été enregistrés, à savoir la destruction d’édifices publics et de biens d’autrui. Cette situation apparaît comme le désordre duquel doit naître l’ordre comme disait mon professeur. A notre humble avis, ces événements ont été un mal nécessaire au profit du président de la République. Ils lui ont permis de voir la réalité en face, c’est-à-dire de redémarrer l’économie du pays à travers toutes les séries de mesures prises en faveur de l’emploi des jeunes.»
Ouza Diallo pense que ces événements ont permis également au président de la République de se rendre compte de l’incapacité de certains de ses ministres qui ne sont pas à la hauteur des charges qui leur sont confiées. «Alors où sont passés les milliards investis dans les projets destinés à la jeunesse depuis 2012 ? Une question qui mérite vraiment une réponse», a-t-il insisté.
Le musicien et militant politique a déclaré devant l’assistance que ces événements, qui ont entraîné des pertes de vies humaines, devraient servir de leçon et permettre de se projeter vers des lendemains meilleurs, «pour un développement panafricaniste et non «françafricaniste».
Il concluera ce point en insistant : «Alors cessons de nous attarder sur un probable vainqueur ou vaincu. Le seul vainqueur reste et demeure le Peuple sénégalais. Donc, arrêtons cet esprit revanchard du côté du pouvoir ou de deuxième vague du côté de l’opposition.»
Concernant le mouvement Fouta Tampi, Ouza estime que «sa création a réglé l’étiquette ethniciste collée au régime depuis fort longtemps. Je me réjouis de la détermination de cette brave dame qui vient de démontrer à la face du monde que le Sénégal est un et indivisible, d’où notre devise, Un Peuple-Un but- Une foi. Contrairement aux faucons ethnicistes qui, pour leurs propres intérêts, veulent brûler le pays. Encore une fois, je magnifie l’engagement de Madame Fatoumata Ndiaye, l’héritière de Aline Sitoé Diatta».
Se prononçant également sur les questions de spoliation foncière et le bradage du littoral, le chanteur indique que c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. «C’est de la boulimie foncière d’où sont nés la spoliation et le bradage sauvage et sans scrupule, bestial dont nous sommes victimes. Je veux nommer Dougar, Mboro, Thiès, Niacourab, Rufisque, et surtout le bradage des filaos, qui ont vu naître nos enfants. Parfois, je me demande si le président de la République est au courant de ces animalités que font ses collaborateurs«.
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