Venu participer au bukut de son village natal Etomé, commune de Nyassia, Guy Marius Sagna, en tant qu’initié, a eu le temps de consacrer quelques minutes à la presse avant son entrée dans le bois sacré. Justifiant d’abord sa présence parmi les siens, Guy Marius Sagna estime qu’il s’agit pour lui de montrer l’importance qu’il y a, en tant qu’Africain, de célébrer ses origines, d’être enraciné dans nos valeurs, nos identités africaines, sénégalaises et particulièrement dans celle Bayotte. «En tant qu’Africain, Sénégalais, Bayotte, personne ne valorisera à notre place notre culture, notre vision de la vie, notre manière de faire», justifie-t-il. Une cérémonie qui est donc, à ses yeux, une étape fondamentale pour tout Bayotte. «Après 1976, c’est en cette année 2021 qu’on a la chance de revivre cela et c’est une cérémonie importante, capitale pour nous, notre vie, et pour notre avenir. Et je crois que ce qu’on va nous inculquer pendant cette période va nous renforcer et nous permettre de mieux vivre en société et mieux apprécier ce qu’est le Bayotte, le royaume Bayotte, notre vision de la vie, notre philosophie», ajoute Guy Marius Sagna. Et pour ce dernier, ce sera une manière également de se connaître et de mieux s’enraciner afin de proposer au Sénégal, au monde le Bayotte, sa vision, sa philosophie.
Magnifiant en outre ce contexte de paix favorable au déroulement des activités du bukut, Guy Marius Sagna a toutefois rappelé pour l’occasion que la paix n’est pas le silence des armes. «Depuis quelque temps, il y a le silence des armes, mais après c’est de tout faire pour que ce qui a occasionné le crépitement des armes puisse être éradiqué, à savoir les injustices, les spoliations foncières, le mépris de la culture diola et des Casamançais en général», assène le natif d’Etomé.