HAJJ 6 semaines de préparation pour le pèlerinage L’Etat hâte le pas

Alors que le Hajj est prévu du 7 au 12 juillet prochain, le premier vol des pèlerins sénégalais est fixé au 20 juin. A un mois de ce départ, les autorités accélèrent la cadence pour réussir un évènement qui se préparait, en temps normal, en six mois. Par Ousmane SOW
– Les rares pèlerins sélectionnés devraient accélérer leurs préparatifs. Si le premier vol pour la Mecque est prévu le 20 juin, l’Agence nationale pour l’aviation civile et de la météorologie (Anacim) a réuni les acteurs actifs dans l’organisation du grand pèlerinage. L’objectif est de parvenir à un bon déroulement des opérations. Le Secrétaire général de l’Anacim, Mamina Kamara, a d’ailleurs invité à une mutualisation des forces des entités de la plateforme aéroportuaire.
Les acteurs se disent engagés pour la réussite de cette édition, en dépit des changements notés dans le planning de l’organisation. Les préparatifs de cette année doivent se faire en six semaines. Les parties prenantes y consacraient six mois habituellement. C’est un challenge même si le délai ne semble pas toutefois être une entrave. Les participants à la réunion garantissent du bon déroulé de l’événement d’autant que le quota de pèlerins sénégalais, pour cette édition, est de 5822.
Cette réunion est à l’initiative de l’Anacim. Elle s’est tenue avec toutes les entités de la plateforme et la Délégation générale au pèlerinage aux lieux saints de l’islam (Dgp). Le pèlerinage aura lieu du jeudi 7 juillet au mardi 12 juillet. Sur les 5822 pèlerins, un effectif de 3822 est affecté aux voyagistes privés. Alors que la Délégation générale au pèlerinage, qui est sous la tutelle du gouvernement, va en convoyer 2000.
Cette année, seuls 1 million de musulmans participeront au pèlerinage à la Mecque. Cette réduction, due toujours aux risques liés au Covid-19 qui avait entraîné deux ans de pause, impacte évidemment le quota attribué aux différents pays : celui du Sénégal est fixé à 5 mille 822, loin des 12 mille 800 pèlerins de 2019. Cette donne va aussi entraîner de nécessaires arbitrages au niveau de la répartition des personnes à convoyer à la Mecque. A moins de trois mois de l’évènement, la Délégation au pèlerinage et les voyagistes privés doivent aller vite afin de trouver la meilleure stratégie pour la prise en charge des fidèles.
Il y a deux autres changements sur l’édition de cette année. Il s’agit de la limite d’âge et de la hausse du package. Seuls les pèlerins âgés de 65 ans au plus seront autorisés à remplir le cinquième pilier de l’islam. Le coût du voyage et les frais de séjour sont maintenant fixés à 4 200 000 francs Cfa. Aïssata Tall Sall explique la hausse du package par l’augmentation des prix du carburant consécutive à la guerre en Ukraine et par la hausse du taux de la monnaie saoudienne.