HANDBALL – Une nouvelle lettre au ministre des Sports : Un Collectif de clubs donne des pistes pour une Ag avec de nouveaux textes

Les partisans d’une Ag élective avec de nouveaux textes maintiennent la cadence. Après la «lettre ouverte» de El Hadji Badiane au ministre des Sports, c’est au tour d’un Collectif de clubs d’interpeller à nouveau Matar Ba, en donnant des pistes.
Décidemment, suite aux remous dans le milieu du handball, tous les chemins mènent du côté de la Zone B où niche le ministère des Sports. Après la «lettre ouverte» adressée à Matar Ba par El Hadji Badiane, président de club et candidat à la présidence de la Fédération sénégalaise de handball (Fshb). C’est au tour des clubs d’entrer dans la danse.
Réunis en «Collectif des Clubs de handball», ces dirigeants de la «petite balle», dans une lettre signée par Ibrahima Pierrot Yatté et Madiop Diallo, datée du 3 février 2021 et dont Le Quotidien a eu copie, ont saisi le ministre des Sports. Dans cette correspondance avec comme objet : «Assemblée générale de renouvellement des instances dirigeantes du handball», ils demandent d’abord au patron du sport sénégalais de rappeler à l’ordre l’instance fédérale dirigée par Seydou Diouf.
«Par la présente, nous Collectif des clubs de handball, nous vous sollicitons M. le ministre afin que la Fédération sénégalaise de handball se conforme aux principes généraux de bonne gouvernance sportive. Cette démarche est entamée après plusieurs rencontres avec le président en place sans qu’aucune suite ne soit réservée à nos demandes légitimes et cela, depuis plus de deux (2) ans.»
Un refus de se conformer aux textes que ces derniers ne comprennent pas d’autant plus que «Monsieur le ministre, le fonctionnement des instances du handball (Fédérations et ligues) était avant tout basé sur des valeurs cardinales que sont l’éthique, l’équité, la démocratie, la compétence et la bienveillance. Ces valeurs qui ont disparu de nos jours, étaient incarnées par de grands dirigeants, qui avaient à cœur d’associer les différents acteurs à la gestion de ces instances. Ils avaient la particularité de travailler en parfaite considération des clubs, qui constituaient et constituent toujours le socle de la discipline».
«La Fédération est dans une totale illégalité depuis 3 ans»
Et dans son argumentaire, le Collectif des clubs de handball s’appuie sur certains faits.
«Elu pour un mandat de quatre (4) ans le 26 juin 2009, le Comité directeur a siégé pendant cinq (5) ans avant d’organiser une Assemblée générale élective le 26 avril 2014. L’équipe élue lors de cette Ag «kidnappe» la Fédération sénégalaise de handball depuis 2018, fin de son mandat. De ce fait, elle est dans une totale illégalité depuis trois (3) ans car aucune Assemblée générale extraordinaire n’a voté une résolution de prorogation du mandat à son profit».
L’autre fait noté, ce sont «les manquements en matière de gestion administrative et financière de cette équipe, notamment par le non-respect des dispositions de l’article 4 des statuts relatif aux clubs affiliés qui contribuent financièrement au fonctionnement de la Fédération».
«Manque de
volonté notoire de la Fédération de finaliser la révision des textes largement débattus en janvier 2019»
Les dirigeants de clubs ne s’arrêtent pas là. Ils ont fait «deux constats regrettables» qui les ont amenés à adresser cette lettre au ministre. A savoir «le manque de volonté notoire de l’équipe en place pour finaliser la révision des textes largement débattus à la réunion du Comité directeur accueilli à Thiès le 19 janvier 2019. A ce jour, après plusieurs mois, malgré l’engagement du président, aucune ligue n’a reçu les textes révisés, a fortiori les clubs. Deux ans pour avouer n’avoir pas fini de peaufiner des textes dont l’ossature est déjà définie par les autorités de tutelle, démontre à suffisance une incapacité notoire». Et ensuite «le refus des tenants de la Fédération d’aller en Assemblée générale avec des textes mis aux normes, clairement exprimé par le président dans le journal Stades du 2 janvier 2021 en ces mots : «Je ne crois pas à des Fédérations élues par des clubs. On ne va prendre le risque de mettre en place un mode d’élection qui va éclipser les Ligues.»
«Le président de la Fédération rame à contre-courant de la tutelle»
Le collectif d’en déduire que «le président de la Fédération, à travers de tels propos, rame à contre-courant de la tutelle à l’heure où la Charte olympique préconise plus de démocratie au sein des instances dans le cadre de la bonne gouvernance sportive. Considérer les dirigeants de clubs incapables de participer à la gestion de la Fédération, alors qu’ils gèrent et financent au quotidien les entités de base du handball et élisent les Ligues, peut être considéré comme du mépris».
Après mûre réflexion, le collectif se dit convaincu «que la résolution de la situation actuelle passe par une évolution organisationnelle et une mise en conformité des textes régissant la discipline, en particulier les statuts et règlement intérieur ainsi que la restauration des valeurs cardinales de bonne administration d’une Fédération».
«Fixer un nouveau calendrier électoral en tenant compte de la nécessité de la tenue d’une Ag extraordinaire»
Au vu de tout ce qui précède, le collectif sollicite le ministre des Sports aux fins de «permettre aux acteurs de prendre connaissance et donner leur avis sur les textes révisés lors de la réunion de Thiès en date du 19 janvier 2019. Et ensuite de fixer, en accord avec la Fshb et les acteurs de la discipline, un nouveau calendrier électoral tenant compte de la nécessité de la tenue d’une Assemblée générale extraordinaire pour voter les résolutions de modification des textes, et d’une Assemblée générale ordinaire pour élire un nouveau Comité directeur».