Par Hamath KANE

– C’est en pleine période des 16 jours de combat et de campagne contre les violences faites aux femmes dans le monde qu’intervient un nouveau rapport sur le fléau. Cette étude, qui fait suite à celle de 2018 sur les parlements d’Europe, a été réalisée par l’Union interparlementaire (Uip) et l’Union parlementaire africaine (Upa) révèle que «le sexisme, le harcèlement et la violence à l’égard des femmes sont omniprésents dans les parlements du continent africain». Sur la base d’entretiens confidentiels menés auprès de 224 femmes travaillant dans les assemblées parlementaires de 50 pays africains, ainsi qu’une assemblée parlementaire sous-régionale, «80% des femmes parlementaires interrogées ont subi des violences psychologiques dans les parlements, 67% ont été victimes de comportements ou de remarques sexistes, 42% ont été menacés de mort, de viol, de coups ou d’enlèvement, généralement en ligne, 40% ont été harcelés sexuellement et 23% ont subi des violences physiques», lit-on dans un communiqué de l’Uip publié sur le site de cette organisation mondiale des parlements nationaux. Le président de l’Uip, Duarte Pacheco, dénonce ce «sexisme à caractère épidémique» qui «dissuade les jeunes femmes d’entamer une carrière politique», alors que le président de l’Upa, Mohamed Ali Houmed, prône une «tolérance zéro à l’égard de toutes les formes de violence faites aux femmes dans les parlements». La vice-présidente de l’Uip, la Sénégalaise Adji Mergane Kanouté, estime que «cette étude braquait les projecteurs sur une triste réalité qui appelle une action immédiate» des hommes et femmes pour mettre fin à ces violences faites aux femmes parlementaires.
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