L’Etat a ajouté 5 francs au prix indiqué par Le Quotidien et réduit de 15 francs celui annoncé pour le diesel. Mais l’un dans l’autre, les usagers devront dès ce soir, débourser un peu plus pour remplir leur réservoir.

Le vendredi 21 juin dernier, dans son édition n*4898, Le Quotidien avait annoncé que l’augmentation serait de 75 Francs par litre de carburant, toute nature confondue. A la suite de cette information, le standard du Comité national des hydrocarbures (Cnh) du ministère du pétrole, avait failli exploser, avec les appels de ceux qui voulaient tous savoir si, d’un, l’information du journal était vérifiée, et de deux, quand elle allait entrer en vigueur.
Et comme les jours suivants, le journal Libération indiquait que la hausse entrerait en vigueur le 1er juillet prochain, il fallait trouver le moyen de démentir ces deux informations, et le Cnh a trouvé le moyen.
A partir de cette fin d’après-midi, précisément dès 18h, les prix du litre du Supercarburant vont augmenter de 80 frs Cfa, passa de 695 à 775 francs Cfa, tandis que le litre du gasoil passe de 595 francs à 655 francs Cfa, soit 60 francs Cfa de hausse.
Le gouvernement justifie la hausse par le poids de la facture pétrolière, qu’il s’est pendant très longtemps, gardé de répercuter sur les ménages. C’est contraint et forcé par la persistance de la hausse qu’il s’est résolu à opérer cette augmentation de certains produits pétroliers à la pompe. Il faut croire que cet effort veut se poursuivre encore, en ce sens que les tarifs du gaz butane n’ont de leur côté, connu aucune modification. Les ménagères n’auront donc pas à payer plus cher pour leur bonbonne de Blip banekh.
Elles ne seront d’ailleurs pas les seules. L’essence pirogue ainsi que le pétrole lampant non plus, n’ont pas connu de variation à la hausse, comme de coutume lors des changements de prix les fois précédentes.
Mieux, en cette période où l’on parle de plus en plus d’une possible augmentation des tarifs de l’électricité, le Cnh informe que le Diesel oil et le fuel oil fourni à la Senelec, a connu une baisse significative, qui va, selon les catégories, de 28 126 francs Cfa la tonne à 50 270. Une manière pour le ministre Makhtar Cissé de faire comprendre à ses anciens collaborateurs que l’Etat continue de faire de la viabilité de la Senelec l’une de ses grandes priorités ? Quoi qu’il en soit, on ne peut nier la préoccupation sociale dans cette hausse, surtout quand on sait que c’est le Fonds monétaire international qui a toujours poussé pour la vérité des prix dans ce secteur. On lui aura donc donné le minimum.
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