Des deux options pour préserver sa chance de présider l’Assemblée nationale, l’opposition a choisi la plus risquée. Elle va à la conquête du Perchoir en ordre dispersé et en infériorité numérique. Barthélemy Dias, député de Yewwi askan wi, a finalement officialisé sa candidature hier. Ils sont 3 candidats maintenant à vouloir remplacer Moustapha Niasse.Par Malick GAYE – 

L’unité qui, jusqu’ici a guidé les pas de l’opposition qui avance, depuis les Locales, en deux blocs unifiés, va-t-elle céder la place à une division ? Une question légitime après la déclaration de candidature de Barthélemy Dias, soutenue par «l’ensemble de la coalition Yewwi askan wi pour diriger l’Assemblée nationale». Le maire de la Ville de Dakar n’a pas su convaincre son collègue de Guédiawaye de lui céder le passage. Ainsi, il y aura deux candidatures issues des rangs de Yaw et une de Wallu, en face de celle de Benno bokk yaakaar (bby) pour la présidence de l’Assemblée nationale. Une situation qui n’enchante pas Barthélemy Dias. «Cette victoire (aux Législatives) de l’opposition, nous la devons à la maturité du Peuple sénégalais, qui a exprimé sa volonté de changement. Nous la devons également à l’unité de l’opposition, qui a permis de mettre en place une stratégie d’alliance inédite. L’opposition a relevé avec succès le défi de l’unité. C’était l’un des objectifs que nous nous étions assignés en mettant en place l’inter-coalition», a-t-il déclaré hier lors de l’annonce de sa candidature.
Le député-maire de Dakar a appelé l’opposition à «opérer à partir de l’Assemblée nationale, les ruptures radicales, et à réaliser les transformations structurelles fondamentales que notre pays ne peut différer sans risque de se perdre».
Pour lui, l’Hémicycle doit être «le centre d’impulsion de la vie politique nationale». A cet effet, Barth’ a promis d’œuvrer pour «une Assemblée qui redonne le pouvoir au Peuple sénégalais et qui rend compte au Peuple. Une Assemblée qui instaure la gouvernance fondée sur la prééminence et la permanence de la République garante de l’Etat de Droit, de l’équilibre et de la séparation des pouvoirs, de la démocratie, de la décentralisation, des droits humains, de la participation citoyenne et de la transparence dans la gestion des ressources publiques».
L’Inter-coalition Yewwi-Wallu aura au moins 4 candidats pour la présidence de l’Assemblée nationale. Wallu a choisi Lamine Thiam, Yewwi Barth’ et Ahmed Aïdara, qui fait cavalier seul. Le maire de Guédiawaye, qui a déclaré officiellement hier sa candidature.
Joint hier par Le Quotidien, Ahmed Aïdara informait que la Conférence des leaders de Yaw était HIER en train de trancher entre sa candidature et celle de Barth’. Mais, le maire de Guédiawaye continue à maintenir sa candidature en soutenant que quelle que soit la décision arrêtée par l’instance dirigeante de leur coalition, sa candidature est définitive.
Auparavant, il avait justifié, par l’entremise de ses proches, dans les colonnes du journal Le Quotidien, sa légitimité à ce poste par le fait qu’il est l’unique leader de Yewwi askan wi qui a été élu député. Il avait annoncé avoir le soutien de plusieurs députés du Parti socialiste élus sur la liste Bby, avant qu’il ne soit démenti par les intéressés. Khalifa Sall est personnellement intervenu pour essayer de ranger le maire de Guédiawaye derrière Barth’. Un poste de ministre dans une hypothétique cohabition lui ayant été même proposé. Mais le maire de Guédiawaye a décliné l’offre.
En plus des candidatures déjà connues, Le Quotidien avait appris, vendredi dernier, que le député Abdou Bara Dolly Mbacké avait l’intention de se placer aussi sur la ligne de départ.
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