Ce dimanche, il a été célébré le 128ème anniversaire de la mort de Lat-Dior devant plusieurs autorités étatiques, et aussi des membres de la famille du héros national.
Par Dieynaba KANE – Le 27 octobre marque la commémoration de la mort du héros national Lat Dior Ngoné Latyr Diop. Cet événement a été commémoré dimanche dernier. L’occasion a été saisie par le représentant de la famille de Lat Dior pour rappeler l’importance de cet événement. Dans son discours, Badara Mbaye a souligné que «ce devoir de mémoire nous rassemble pour renouveler solennellement nos engagements à défendre toutes les valeurs qui constituent notre héritage, notre bien commun, notre fierté». Pour Badara Mbaye, «ces siècles d’histoire, qui font de notre pays une Nation si particulière, doivent nous aider à maintenir le cap de l’unité». Il a insisté sur la nécessité de «redoubler d’efforts pour faire en sorte que notre République indivisible protège chacune et chacun de ses enfants». «C’est tout le sens de notre engagement politique au sens le plus noble du terme : une justice sociale renforcée et une attention de chacun envers les démunis», a-t-il indiqué.
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Cet événement, pour les descendants du héros national, est aussi «l’occasion d’une réflexion sur les valeurs de la résistance coloniale». Et de déclarer : «Celles portées par Lat Dior Ngoné Latyr Diop, ce sont le courage, la défense de notre pays, le souci constant de la justice, de la solidarité et du respect d’autrui.» Dans la même veine, M. Mbaye indique que cette commémoration «rappelle l’engagement des hommes et des femmes qui se sont levés pour résister avec Lat Dior Ngoné Latyr Diop».
Revenant sur les alliances de Lat Dior avec les autres résistants à l’occupation, il note que «l’exigence d’une unité nationale face à l’ennemi apparaissait déjà en filigrane dans les alliances stratégiques de Lat Dior». «C’est pourquoi nous rencontrons Lat Dior de génération en génération pour la refondation de notre pacte social», a-t-il déclaré. Poursuivant ses propos, Badara Mbaye ajoute que «les journées de mémoire comme celles-ci sont donc nécessaires, et nous mettent en demeure, nous citoyennes et citoyens, de proclamer notre attachement à ces valeurs et de rappeler que sans elles, nous perdons le fondement de la vie en société et nos projections d’avenir en lien avec les mondes vivants». Appelant les jeunes générations à s’inspirer de nos héros, Badara Mbaye fait savoir que «les pirogues de la mort arborant le «Barça ou Barsaq» interpellent notre conscience collective sur la nécessité de réhabiliter nos valeurs ancestrales». «Le devoir de mémoire que nous accomplissons en ce jour est celui de la transmission à notre jeunesse. Cette transmission est essentielle car elle permet aux plus jeunes de porter avant tout le rêve d’une société harmonieuse, fraternelle et profondément collective.
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Soyons fiers de notre histoire, de notre pays, de notre héritage», a-t-il conseillé.
Par ailleurs, le représentant de la famille a plaidé, lors de cette cérémonie, pour que Dékheulé soit plus connu. De ce fait, M. Mbaye a fait part des projets qu’ils ont pour que ce lieu de mémoire soit mis en lumière. Il s’agit d’aménagements «laissant place à l’éco-tourisme». «C’est tout un programme culturel qui implique à la fois les autorités centrales, mais aussi les collectivités locales, pour retracer les hauts faits historiques de notre pays», a-t-il sollicité.
Il faut rappeler que la commémoration du 128ème anniversaire du décès de Lat Dior à Dékheulé a eu lieu en présence de plusieurs autorités comme Bakary Sarr, secrétaire d’Etat chargé de la Culture et du patrimoine national, Moustapha Sarré, ministre de la Formation professionnelle, du Colonel Saliou Ngom, directeur du Musée national des Forces armées, de Mamadou Badiane, directeur du Patrimoine national…
dkane@lequotidien.sn