Soro, ou l’intelligence naïve d’un Républicain. Il fut, mais il demeure dans nos esprits et nos pensées. Cet artiste de la plume courageuse et intègre est parti à jamais, mais reste pour l’éternité. Soro, oui, il était d’une intelligence et d’une urbanité exquises, malgré ses origines rurales, vécues et assumées. Sa plume était sa parole. Une plume alerte alliant tact et humilité. Il n’a rien demandé. Il portait ce combat par conviction.
Difficile de comprendre ce Soro. Tant il était naïf, parce que détaché des prébendes que pourrait lui apporter sa plume. Je l’appelais souvent quel gâchis. Avec son large sourire légendaire, il me répondait simplement : «Frangin, il faut vivre et mourir avec ses convictions sans rien attendre en retour.»
Soro est venu, il a vécu, intensément. Il répandait son bonheur, le partageait par des éclats de rire caustiques. Mon frère et ami est parti. Qu’il repose en paix près de son père Samba, au cimetière de Kanel. Réserve-nous une part de ton bonheur, car nous te suivrons.
Adieu Soro !
Mamma DIYE