Le président de la République Macky Sall était hier à Ngaparou pour présenter ses condoléances à la famille de feu Babacar Touré, patron du Groupe Sud communication, décédé dimanche dernier. Le chef de l’Etat a annoncé lors de cette cérémonie que désormais la Maison de la presse va porter le nom de Babacar Touré.

Le Président Macky Sall a décidé de rendre immortel Babacar Touré, le précurseur de la presse privée au Sénégal. En présentant hier à Ngaparou ses condoléances à la famille, le chef de l’Etat a pris la décision de baptiser la Maison de la presse au nom de Babacar Touré. Selon M. Sall, le parcours de l’homme mérite d’être honoré. «Au regard de son parcours, j’ai décidé de donner son nom à la Maison de la presse, propriété des journalistes. C’est un bâtiment emblématique pour les hommes des médias et beaucoup de personnes m’incitaient à le baptiser. Mais je n’ai jamais imaginé que c’est le nom de Babacar Touré qui lui serait attribué. Et il mérite que son nom soit donné à l’infrastructure», a rappelé le chef de l’Etat. Cette décision sera entérinée lors de la réunion du Conseil des ministres de ce mercredi. «Babacar Touré mérite plus que ça de nous», estime Macky Sall.

Un signal positif
L’ancien président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) qui est décédé ce dimanche à Dakar, est un des précurseurs de la presse privée au Sénégal à travers la création du magazine Sud Hebdo, du quotidien Sud, de la radio et de l’école de formation en journalisme. La décision du Président Macky Sall de donner le nom d’un éminent journaliste à cet édifice sera sans aucun doute bien accueillie et saluée par la famille de la presse. Elle sonne aussi comme un signal positif du Président Macky Sall à l’endroit de la profession. Il faut dire que depuis sa création, la Maison de la presse est au cœur de divergences profondes entre l’Etat et la corporation. La gestion du site et son mode d’administration sont au cœur du problème. En effet, la presse demande à être associée à la gestion de l’édifice administré par un directeur général, auparavant administrateur et promu par le Président lors du Conseil des ministres du mercredi 3 juin 2020.
Avant sa mise en service, des concertations avaient été organisées en amont pour définir un mode de gestion de l’édifice. Et d’elles, il avait été retenu que l’administrateur de la maison devait être nommé à la suite d’un appel à candidatures et que la mise en place d’un Conseil d’administration permettrait à toutes les organisations de presse d’être représentées. Six ans plus tard, cette doléance n’est toujours pas satisfaite. Ce qui a poussé la Coordination des associations de presse (Cap) à décréter le boycott de la Maison de la presse.