Par D. KANE – 

L’inauguration du pa­trouil­leur Le Niani a coïncidé avec la disparition en mer, depuis près de deux semaines, de 5 commandos marins. L’oc­casion a alors été saisie par le chef de l’Etat pour leur rendre hommage. «J’ai une pensée toute particulière pour les cinq commandos marins qui, dans l’exercice de leur devoir, sont portés disparus en mer depuis deux semaines. Leur disparition au cours d’une mission d’interception d’un navire impliqué dans le trafic international de stupéfiants rappelle l’exigence de rigueur du métier de marin et le risque inhérent au métier des armes, mais aussi la noblesse de l’engagement militaire fait de don de soi, de sacrifice suprême. Ces héros ont incarné jusqu’au bout les valeurs cardinales professées par les devises des Armées : «On nous tue, on ne nous déshonore pas», et de la Marine nationale : «En mer, pour la Patrie.»», a-t-il dit. Au-delà des 5 commandos portés disparus, Macky Sall a eu une «pensée pieuse pour tous les marins qui, dans l’exercice de leur service à la Nation, ont été arrachés à notre affection». «Nous prions pour le repos de leur âme, exprimons à leurs familles notre profonde compassion et leur assurons de notre soutien», a-t-il déclaré.
Il faut savoir que les cinq commandos marins sont portés disparus depuis le vendredi 5 janvier 2024 à 20 heures. Ces troupes d’élite faisaient partie d’une mission d’interception en haute mer menée par le patrouilleur Le Walo. Selon un communiqué de l’époque de la Dirpa, c’est pendant la fouille que l’équipe d’intervention a pu constater «une ouverture des vannes du navire». Pour elle, l’équipage voulait volontairement couler le navire par un acte de sabotage et effacer toutes les preuves. Les opérations de secours du Walo ont permis «de récupérer sept éléments de l’équipe d’intervention et les dix membres du bateau en question».
Les coups de filet de cargaisons importantes de drogue par la Marine nationale sont nombreux ces dernières semaines. Avec la réception de nouveaux navires pour la surveillance des côtes, il n’est pas à écarter une répétition des accrochages entre troupes sénégalaises et malfaiteurs en haute mer.
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