Il fallait bien ça pour «Le Magnifique» : la France a rendu un hommage national ce jeudi aux Invalides à Jean-Paul Belmondo, légende du cinéma décédé à 88 ans. 

La cérémonie fut à la fois solennelle et populaire. Soit un mélange de Marseillaise jouée par la Garde républicaine, revue des troupes par Emmanuel Macron et fans émus, comme cet homme en blouson de cuir sans manche tenant une affiche de L’As des As. «Il n’a cessé de chercher le bonheur mais aussi de le donner» : tels furent les mots de Victor Belmondo, petit-fils de l’acteur, comédien lui-même, qui a pris la parole, accompagné des autres petits-enfants de l’acteur et de sa petite dernière, Stella. «Nous aimons Belmondo parce qu’il nous ressemblait», a salué le Président Macron dans son éloge funèbre, évoquant «six décennies de vie française (…) six décennies de cavalcades». «Flic, voyou, toujours magnifique», a poursuivi le chef de l’Etat, en clin d’œil à sa filmographie, avant de conclure  «Adieu Bébel», a dit Victor Belmondo, le petit-fils de l’acteur. Emmanuel Macron qui a présidé la cérémonie, indique «qu’il n’a cessé de chercher le bonheur mais surtout de le donner. Nous perdons une part de nos vies».
Le cercueil de l’acteur est sorti au son de Chi Mai, musique de Ennio Morricone sur la bande originale du film Le Professionnel, jouée par l’orchestre de la Garde républicaine. Cette cérémonie avait réuni de nombreuses stars, telles que Patrick Bruel, Gilles Lellouche, le couple Guillaume Canet et Marion Cotillard, le Dj Bob Sinclar, dont le nom de scène s’inspire d’un personnage de «Bébel», Thierry Fré­maux, Délégué général du Festival de Cannes, ou encore Cyril Hanouna. «Il est unique, personne ne remplacera Jean-Paul Belmondo. Comme ac­teur, on a tous Jean-Paul Belmondo en nous», a déclaré à la presse Jean Dujardin, peut-être un des héritiers à l’écran de Belmondo. «Saint-Augustin disait, les morts sont des invisibles, pas des absents. Pour moi Jean-Paul, il n’est pas absent. Jean-Paul c’est comme Johnny, il est là. Il n’aurait pas voulu qu’on fasse la gueule. Il est immortel, Jean-Paul, il partira jamais», a soufflé Michel Drucker, au micro de BfmTv. Dans la cour des Invalides, outre la famille et les personnalités, près de 1000 personnes du public ont pu assister à l’hommage, munies de leur pass sanitaire.
Rfi