En visite au Sénégal sur invitation du leader du parti Pastef et Premier ministre, Ousmane Sonko, Jean-Luc Mélenchon, fondateur du parti de Gauche La France Insoumise (Lfi), s’est livré à un plaidoyer de la cause Lgbtq devant un large auditoire composé de jeunes étudiants, dans l’enceinte de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Dans son discours de Dakar, Mélenchon déclare être le premier législateur français qui ait déposé un texte de loi à propos de la possibilité du mariage homosexuel ; et d’ajouter : «Mais je penserais que cette liberté d’amour devrait être ouverte à tous.» Une apologie de l’homosexualité en terre sénégalaise, où l’homosexualité est considérée comme une déviance et réprimée par la loi, qui la considère comme un acte contre-nature. Mais cette position du fondateur de La France Insoumise ne surprend guère personne, quand on sait qu’en 1999, la France a ouvert la possibilité aux personnes de même sexe de s’unir grâce à une proposition de loi sur le Pacs (Pacte civil de solidarité) qu’avait porté Mélenchon, à l’époque sénateur.
Rétorquant à son hôte, Ousmane Sonko : «Sur ce phénomène particulièrement, je voudrais dire que le Sénégal et d’autres pays africains ne peuvent accepter une quelconque velléité de leur imposer la légalisation de ce phénomène.» Le Pm pense que la promotion des droits des homosexuels alimente un sentiment anti-occidental dans beaucoup de parties du monde dont en Afrique. Avant de déclarer que «la question Lgbtq risque d’être le prochain casus belli entre le monde occidental et le reste du globe».
Mais l’on se demande comment, au finish, est perçue la position de Ousmane Sonko sur l’homosexualité à l’intérieur du pays, suite à cette sortie ?
D’emblée, selon ce qu’il représente, Premier ministre et leader du parti au pouvoir, sa position est forcément perçue comme celle du pouvoir, des autorités en place et quelle détermine l’orientation future des actes qui seront posés par celles-ci. Mais quelle orientation sur la question ?
Le Peuple dans son ensemble, y compris le parti Pastef, alors dans l’opposition, considérait que la position du Président Macky Sall n’était pas suffisamment claire et tranchée, et prétendait que ce dernier était sur la voie de vouloir «légaliser l’homosexualité».
Aujourd’hui, c’est le même sentiment qui anime les citoyens sénégalais, qui pensent que cette sortie du Pm Ousmane Sonko, qui est une voix autorisée des nouvelles autorités, ne peut être considérée comme une position suffisamment tranchée. Les citoyens s’attendaient à une déclaration claire et nette, qui vienne confirmer ses dires d’opposant, à savoir que l’homosexualité sera criminalisée.
Tout compte fait, les déclarations de Ousmane Sonko que beaucoup de ses partisans pensent très hostiles à la cause Lgbtq, sont au finish encore ambiguës sur la question de l’homosexualité, malgré un avertissement d’un casus belli imminent !
Nous attendons, à travers une prochaine sortie du Président Bassirou Diomaye Faye, une position définitive et plus tranchée, pour que cette question soit définitivement close et qu’on retourne à nos moutons dénommés : emplois, vie chère, économie chancelante, etc.
Finie la Distraction ! Au Travail.
Cheikh Oumar DIENG
chodieng@gmail.com