Le triomphe des Lions de la Teranga s’est déroulé à Yaoundé au Cameroun, juste quelques heures après l’honneur fait au Sénégal quand Macky Sall a été porté à la Présidence de l’Union Africaine pour un an. Un double sacre qui augure d’un alignement des planètes pour rendre hommage à un pays exceptionnel, dont le destin semble être de montrer toujours la voie à ses pairs dans plusieurs domaines.Par M. G.

– Ce week-end aura été celui d’un double sacre pour le Sénégal. Juste après avoir été porté à la tête de l’Union africaine pour un an, la veille à Addis Abeba, en Ethiopie, le Sénégal se retrouve au pinacle du football africain, en dominant en finale, l’une des plus vieilles nations, l’Egypte. Ce double sacre, qui est une double consécration, qui se déroule à quelques heures d’intervalle est comme un clin d’œil du destin.
La concomitance entre les deux sacres pour le même pays, à travers ses représentants, est un fait unique dans l’histoire du continent. C’est comme si le destin voulait démontrer que ce symbole sous-tend une nouvelle dynamique, avec un nouveau Sénégal, qui se réapproprie sa place d’avant-garde continental. Avant-garde démocratique reconnu et incontesté, comme l’ont brillamment prouvé les dernières élections municipales et territoriales qui ont eu lieu sur l’ensemble du territoire national à la fin du mois de janvier. Egalement, avant-garde sportif avec la victoire des Lions, qui ne fait que couronner le fait que l’Equipe nationale de football du Séné­gal est classée première nation africaine de football sur le classement Fifa, depuis plus de 3 ans environ. Et enfin, avant-garde diplomatique avec l’élection unanime du chef de l’Etat Macky Sall à la présidence de l’Ua, depuis le samedi dernier.
Les Sénégalais comme les Américains, les Français et les Iraniens, par exemple, ont toujours été convaincus que leur pays est exceptionnel. La concomitance du double sacre sportif et diplomatique, n’est pas le fait du hasard, mais le signe et la preuve que notre destin en tant que Nation, est d’être une terre d’exception.
Ce n’est pas pour rien que, grisé par ce premier succès, le Président aurait confié à des proches, depuis Addis Abeba, sa volonté de «rattraper» le retard du Sénégal par rapport aux autres nations victorieuses de la Coupe d’Afrique. Il veut que la sélection nationale se prépare à une «Remontada» pour les prochaines coupes Can.
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