L’Hôpital régional Amath Dansokho de Kédougou (sud-est), inauguré fin mai 2021, «fonctionne timidement», ses services s’installant au fur et à mesure de l’arrivée de son personnel administratif et médical, a appris l’Aps d’un de ses responsables. «On fonctionne timidement, parce que c’est un nouvel hôpital, différent des autres en termes de plateau médical très relevé, avec des équipements qui nécessitent une familiarisation avec le personnel, pas encore suffisant», a indiqué le chef de service gestion, Pape Khaly Faye. Il en a fait la confidence, lors de la visite d’une équipe du ministère de la Santé et de l’action sociale, venue s’enquérir de l’effectivité des services. «Tout est nouveau et il faut y aller progressivement et sûrement, en huilant tout ce qui gravite autour des services avant de les ouvrir», a-t-il expliqué à la délégation, en l’absence du directeur de l’hôpital. Des précautions sont prises pour «une utilisation optimale et sans risque de détérioration des équipements ou d’interprétation erronée des données». Ainsi, «il y a seulement quelques services qui fonctionnent progressivement, parce qu’il y a une partie du système qui n’est pas huilée et on évite les tâtonnements», a-t-il encore expliqué. Les activités ont ainsi commencé pour les consultations externes, le système de facturation doté d’un logiciel, le recouvrement et la vente de médicaments au niveau de la pharmacie de l’hôpital.
Cependant, la visite du hall et des différents services, en milieu de matinée, montre qu’il n’y a pas encore une fréquentation dense de l’hôpital. Pour le gestionnaire, le système prend petit à petit ses marques, en attendant la formation des agents pour les activités annexes qui gravitent autour de la chirurgie. Le Service d’accueil des urgences (Sau) fonctionne avec, pour le moment, un seul médecin urgentiste. La partie administrative se met en place progressivement avec, outre le directeur, le chef du service qualité sécurité, celui du service audit et gestion, l’agent comptable particulier, entre autres. Pour le moment, l’hôpital dispose de deux médecins généralistes, un gynécologue, un urologue qui termine une formation avant de prendre service, un chirurgien dentaire, un pharmacien-biologiste qui a pris service, mais qui est reparti depuis le mois de juin, selon M. Faye. A l’arrivée de la délégation au service buccodentaire, le chirurgien dentaire-odontostomatologie était en train de consulter, à l’aide d’équipements de dernière génération dont une radio-panoramique dentaire.