Sous les auspices des Nations unies, et en partenariat avec l’Union africaine, les communautés économiques régionales, les gouvernements, la Société civile, les Ong… vont se réunir en mode hybride (en présentielle et en virtuel covid oblige) pour réaffirmer leur volonté de promouvoir une Afrique résiliente face aux risques de catastrophe, dans un contexte post-covid.
L’outil de référence en matière de réduction des risques de catastrophe s’appelle le cadre de Sendai.
C’est quoi le Cadre de Sen­dai ?
Le Cadre de Sendai (14-18 mars 2015) est l’instrument international de référence, en matière de résilience des communautés et des nations face aux catastrophes. Il a été adopté lors de la troisième Confé­rence mondiale des Nations unies sur la réduction des risques de catastrophes.
Le Cadre de Sendai est un accord volontaire de 15 ans, non contraignant, qui reconnaît que l’Etat a le rôle principal de réduire les risques de catastrophe, mais aussi que les responsabilités qui lui incombent doivent être partagées avec d’autres parties prenantes, notamment les autorités locales et le secteur privé. Le Cadre de Sendai vise à parvenir, au cours des 15 prochaines an­nées, au résultat suivant :
la réduction substantielle des pertes et des risques liés aux catastrophes en termes de vies humaines, atteintes aux mo­yens de subsistance et à la santé des personnes et atteintes aux biens économiques, physiques, sociaux, culturels et environnementaux des personnes, des entreprises, des collectivités et des pays.
Le Cadre de Sendai se définit à travers 7 objectifs et 4 ac­tions.
1. Les Objectifs
1.1. Une réduction substantielle de la mortalité globale liée aux catastrophes.
1.2. Une réduction substantielle du nombre de personnes touchées.
1.3. Une réduction des pertes économiques par rapport au Pib mondial.
1.4. Une réduction substantielle des dégâts causés aux infrastructures et de l’interruption des services de base.
1.5. Une augmentation du nombre de pays dotés de stratégies nationales et locales pour réduire les risques de catastrophe d’ici à 2020.
1.6. Un renforcement de la coopération internationale.
1.7. Un accès accru aux systèmes d’alerte précoce multirisques et aux informations et évaluations sur les risques de catastrophes.
2. Les actions prioritaires du Cadre de Sendai sont au nombre de 4
2.1. Première action : Compréhension des risques de catastrophe : la gestion des risques de catastrophe devrait être fondée sur la compréhension des risques de catastrophe dans toutes leurs dimensions : la vulnérabilité, les capacités et l’exposition des personnes et des biens, les caractéristiques des aléas et l’environnement .Ces connaissances peuvent être exploitées pour effectuer des évaluations des risques en prévision des catastrophes, prendre des mesures de prévention et d’atténuation et élaborer et mettre en œuvre des dispositifs
2.2. Deuxième action : Renforcement de la gouvernance des risques de catastrophe afin de mieux les gérer : la gouvernance des risques de catastrophe, aux niveaux national, régional et mondial, est nécessaire aux fins de la prévention, l’atténuation, la préparation, les interventions, le relèvement et la remise en état. Un tel renforcement favorise la collaboration et les partenariats.
2.3. Troisième action : Investissement dans la réduction des risques de catastrophe aux fins de la résilience : l’investissement public et privé dans la prévention et la réduction des risques de catastrophe, au moyen de mesures structurelles et non structurelles, revêt une importance essentielle pour le renforcement de la résilience économique, sociale, sanitaire, et culturelle des personnes, collectivités, pays et leurs biens et la préservation de l’environnement.
2.4. Quatrième action : Renforcement de l’état de préparation aux catastrophes pour intervenir de manière efficace et «reconstruire en mieux» durant la phase de relèvement, de remise en état, et de reconstruction : l’accroissement constant des risques de catastrophe, concourt à nous faire prendre conscience de la nécessité d’un meilleur état de préparation à diverses interventions en cas de catastrophe, de prendre des mesures prévisionnelles et de veiller à ce que des moyens soient en place aux fins des opérations de secours et de relèvement à tous les niveaux. L’expérience des catastrophes passées a montré que la phase de relèvement, de remise en état et de reconstruction doit être préparée en amont et qu’elle est une occasion cruciale de «reconstruire en mieux», notamment en intégrant la réduction des risques de catastrophes dans l’élaboration des mesures de développement.
Les négociations vont porter sur les mécanismes de mise en œuvre du Cadre de Sendai en tenant compte des agendas 2030 pour l’atteinte des objectifs du développement durable et 2063 en faveur de: «L’Afri­que de notre Rêve»
La Session ministérielle de Haut niveau, qui regroupe l’ensemble des ministres en charge de la Réduction des risques de catastrophe ainsi que les chefs de gouvernement et la délégation des Etats membres, adopteront la résolution finale.
Cette plateforme régionale est une étape en perspective de la plateforme mondiale prévue en mai 2022 en Indonésie.