Humeur – Dalal Jamm de Guédiawaye : Des chefs de service menacent d’aller en grève

Notant plusieurs manquements dans le fonctionnement des services de l’hôpital Dalal Jamm de Guédiawaye, beaucoup de chefs de service de l’établissement sanitaire veulent observer un mouvement d’humeur. Pour l’instant, la direction a entamé des discussions avec ceux qui revendiquent.Par Abdou Latif MANSARAY
– Des chefs de service menacent d’aller en grève depuis une semaine. Certains chefs de service menacent de geler les soins médicaux, si toutefois leur plateforme de revendications pour le bon fonctionnent de l’hôpital n’est pas satisfaite.
Motif : mauvaise gestion supposée de la structure hospitalière. Et depuis hier, le Dg de l’hôpital est en négociations intenses avec ce personnel. Au menu des revendications, le manque d’ambulance pour la structure hospitalière, le manque de gants pour plusieurs services pour les opérations, entre autres.
«En plus, nous avons des problèmes de consommables, nous avons un premier trimestre 2022 qui, globalement, a été marqué par un manque de consommables, des défauts de gants, d’examens dans certains ou dans tous les services de soins, des produits médicamenteux qui ne sont pas disponibles à temps réel», informent les chefs de service.
«Nous notons aussi l’insuffisance d’ambulance. Il y a une seule ambulance disponible à l’hôpital. Ce qui impacte négativement la prise en charge de certains malades», a laissé entendre Dr Ahma Gaye, porte-parole des médecins chefs de service. Malgré, d’après ce dernier, tous les efforts fournis par le personnel à tous les niveaux pour que les malades ne ressentent pas réellement ces problèmes.
«D’autres problèmes existent et le Sames en parlera au moment opportun. On verra si on doit en parler en interne, une façon de laver le linge sale en famille», déclare Dr Gaye.
«Un hôpital doit fonctionner comme une usine à feu continu, doit fonctionner 24/24. Dalal Jamm, à ses débuts, ne fonctionnait pas comme un hôpital normal. D’aucuns disaient que c’était un gros dispensaire. Il y avait des horaires d’ouverture et des horaires de descente», rappelle le porte-parole des médecins chefs de service. Avant d’ajouter : «Généralement à 17 heures quand vous veniez à Dalal Jamm, vous ne pouviez pas bénéficier d’un service de soins. C’est dans un passé récent en mai 2018 que les hospitalisations ont débuté. Il y a des services tests qui ont été installés, notamment les sévices de médecine et d’hématologie.» «Jusqu’à l’avènement du Covid-19 en mars 2019, tous les services ne fonctionnaient pas de manière optimale. Il y avait notamment les services d’urgence qui respectaient certains horaires de travail, les conditions n’étaient pas requises pour faire fonctionner ces services 24h/24, les conditions sont généralement d’ordre administratif, mais aussi d’ordre humain en termes de ressources humaines, d’ordre technique en termes de matériels», a laissé encore entendre Dr Ahma Gaye. Selon lui, pour qu’un hôpital fonctionne 24h/24, il doit avoir des personnels de garde, des personnels d’astreinte à tous les niveaux, «que ça soit au niveau de soutien, paramédical, des infirmiers, des aides-soignants, médicaux également».
Dans un autre registre, ce dernier informe que du côté de l’administration et du personnel, on savait qu’un jour ou l’autre, que ces problèmes seraient étalés autour d’une table pour discuter, échanger, pour parvenir à un meilleur équilibre.
«Il n’y a pas encore d’accord en termes de règlements, de rémunérations concernant les astreintes et les gardes, surtout du côté des médecins. Au niveau des autres corps également, au niveau de l’hôpital, ces sujets sont en discussion, il n’y a pas encore d’entente. Ce qui fait que du côté du Sames, on essaie de déployer certains moyens légaux à notre disposition pour parvenir à un meilleur accord», renseigne le Dr Gaye.
Ce dernier renseigne que le Sames, de son côté, entretient des concertations régulières avec les différents membres, soit à titre individuel, soit autour d’une table. «Le Sames réfléchit beaucoup à des solutions de sortie de crise. Au-delà de ces revendications financières, différents points sont abordés pour faire en sorte que l’hôpital puisse atteindre ses objectifs ou à accomplir ses missions de service public dont la mission principale ou l’objectif principal est de prendre en charge tous les individus de quelque nationalité qu’ils soient sans tenir compte de leur contexte social, financier, religieux, de leur appartenance ethnique.»
Latifmansaray@lequotiden.sn