Une grève de 48 heures renouvelables, c’est le mot d’ordre que le Collège des délégués du personnel de la filiale sénégalaise de la Société générale de surveillance (Sgs Sénégal Sa) a décrété hier, pour exiger de la Direction générale de cette entreprise l’application de la Convention collective du secteur du pétrole et du gaz.Par Amadou MBODJI –

Durant ces deux jours, un des segments du secteur des hydrocarbures risque d’être paralysé. Les travailleurs de la filiale sénégalaise de la Société générale de surveillance (Sgs Sénégal Sa) ont décidé de croiser les bras. Le Collège des délégués du personnel a décrété hier un mot d’ordre de grève de 48 heures renouvelables. Motif de leur courroux, l’application de la Convention collective du secteur du pétrole et du gaz. Les délégués du personnel disent n’avoir eu cesse «d’interpeller la Direction de la société pour entamer des négociations en vue de la migration vers la Convention collective du secteur du pétrole et du gaz, en lieu et place de celle des auxiliaires de transport en vigueur depuis la création de la société». Une négociation entamée à la «suite de l’adoption de la Convention collective du secteur du pétrole et du gaz le 2 août 2019, et la publication de l’arrêté n°014 112/Mtdsri/Dgtss/Drtop/Dnrp du 27 avril 2023, portant extension de ladite convention». «Les représentants des travailleuses et travailleurs, soucieux de la pérennité des emplois, de la stabilité de leur société, réitèrent leur attachement au maintien d’un climat social apaisé, de relations de travail constructives et durables, conformes à l’orientation de leur organisation syndicale professionnelle, le Sntpgs-Fc, et de leur centrale syndicale, la Cnts/Fc.

De guerre lasse, l’attitude des responsables de Sgs Sénégal Sa n’offre aucune autre alternative aux délégués et à leur syndicat que de décréter un mot d’ordre de grève dans l’établissement à la suite de toutes les formalités qui s’imposent», argue Mame Babou Dieng, membre du Collège des délégués du personnel de Sgs Sénégal Sa. Ce dernier intervenait hier à une conférence de presse tenue au siège de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal/Forces du changement (Cnts/Fc), en compagnie de Sara Konaré, Secrétaire général du Syndicat national des travailleurs du pétrole et du gaz du Sénégal-Forces du changement (Sntpgs/Fc) et en présence des travailleurs de Sgs Sénégal Sa. Pour ces derniers, «il ne saurait être question d’accepter de demeurer dans la convention des auxiliaires de transport» ; ce qu’ils considèrent «comme une aberration, étant donné que plus de 80% de l’effectif de la société exercent dans le cœur de métier du champ d’action de leur organisation syndicale professionnelle, qui est le pétrole et le gaz».
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